Pourquoi le Maroc n’est pas membre de l’Union Africaine?

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Le Maroc avait claqué la porte de l’Organisation de l’Unité Africaine pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) qui lui conteste la souveraineté sur le Sahara Occidental.

Minute de silence en mémoire des fondateurs de l’OUA dont le roi marocain Hassan II, le 10 juillet 2000 au Togo.

En dépit du fait qu’il figure parmi la trentaine de pays ayant fondé l’Organisation de l’unité africaine (OUA) le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, le Maroc s’est retiré de cette organisation en 1984 pour protester contre l’admission en son sein de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), qui lui dispute la souveraineté sur le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, sous contrôle de Rabat depuis 1975.
Depuis sa position demeure inchangée vis-à-vis de l’instance panafricaine, dissoute et remplacée en 2002 par l’Union Africaine (UA).
«Depuis son départ de l’OUA, le Maroc a paradoxalement renforcé ses liens avec le continent africain en privilégiant le partenariat économique et l’union économique» rappelle cependant Le Matin du Sahara, porte-parole officieux du Palais.

 
Le problème de l’intangibilité des frontières
Au début des années 60, deux groupes qui devaient fonder l’OUA débattaient sur la question des frontières.
Celui dit de Casablanca rassemblait des Etats comme le Maroc, l’Egypte, le Mali, la Guinée, le Ghana et l’Algérie (encore en guerre avec la France), et celui dit de Monrovia, réunissait des Etats comme l’Ethiopie, la Libye, la Tunisie, le Libéria, le Nigéria, le Togo et la Sierra-Leone.
Le royaume soulevait déjà le problème du statut du Sahara Occidental alors sous administration espagnole, mais aussi de l’enclave d’Ifni (rattachée au Maroc en 1969) ainsi que des présides espagnols, dont les plus connus sont les enclaves de Ceuta et Melilla.
A l’époque, le Maroc ne reconnaissait pas non plus l’indépendance de la Mauritanie acquise en 1960, qui selon lui faisait partie du «Grand Maroc», démembré par la colonisation. Un autre point d’achoppement était celui de sa frontière avec l’Algérie qui avait donné lieu à la Guerre des Sables en octobre 1963.
Un des premiers principes adoptés par l’OUA portait sur l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme.
Membre fondateur de l’OUA en 1963 à Addis Abbeba, le Maroc avait posé comme condition sin qua non sa réserve sur ce principe concernant les territoires qu’il considérait comme marocains et encore sous occupation coloniale étrangère.
Le royaume n’avait adhéré à la charte de l’OUA. qu’après avoir exprimé par écrit ses réserves marquant les limites de son adhésion à l’organisation.

 
La RASD comme point de rupture
L’OUA, qui a avalisé l’admission de la RASD en tant que 51ème membre en 1984, a pour le Maroc, violé sa propre charte.
La position marocaine se fonde sur l’article 4 de l’organisation qui énonce que «chaque Etat africain indépendant et souverain peut devenir membre de l’organisation». L’attitude hostile au Maroc du Secrétaire général de l’OUA de l’époque, le Togolais Edem Kodjo, expliquerait en partie la position africaine défavorable au Maroc.
Le 12 novembre 1984, pendant trois heures, pour la première et dernière fois, le Maroc et la RASD ont siégé ensemble. C’était lors du 20e sommet de l’OUA à Addis-Abeba.
«À 17 h 50, la délégation sahraouie, conduite par son président, Mohamed Abdelaziz, fait son entrée dans la salle des séances de l’Africa Hall et prend place entre ses pairs du Rwanda et de São Tomé e Príncipe. La délégation marocaine, conduite par le conseiller du roi Hassan II, Ahmed Réda Guédira, s’installe derrière son pupitre. Après l’ordre du jour, le Maroc demande la parole. Guédira donne alors, sur un ton très calme, lecture d’un message du roi Hassan II: «Voilà, et je le déplore, l’heure de nous séparer. En attendant des jours plus sages, nous vous disons adieu et nous vous souhaitons bonne chance avec votre nouveau partenaire» relate Jeune Afriquequi retrace les tractations ayant abouti à l’admission de la RASD depuis le sommet de Tripoli en 1982.

 
L’Union Africaine est depuis divisée.
Les pays qui refusent de reconnaître la RASD parmi lesquels la Tunisie ou la Guinée, souhaitent le retour du Maroc au sein de l’organisation. Pour les autres, Rabat paie le prix de ses tergiversations dans ses négociations avec le Front Polisario, refusant en cela le principe de l’auto-détermination des peuples au profit d’une autonomie du territoire sous souveraineté marocaine.
Depuis 1984, plus de trente pays dans le monde, dont les Seychelles, le Malawi, le Bénin ou encore le Tchad, sont revenus sur leur reconnaissance de la RASD.

 
Ali Amar

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4 COMMENTAIRES

  1. Meditation sur cet article
    Affairisme dans la crise malienne : Comment la Cia a fait plier Ouattara / La vérité sur le limogeage de Bictogo / Tout sur les Frci arrêtés au Mali
    Source : Le Temps : Dernière Mise à jour : 07/06/2012 (Auteur : )
    Lu : 2645 fois

    Si l’un des réseaux mafieux organisés par le pouvoir a un genou à terre, l’autre cherche tant bien que mal à garder ses repères dans la sphère politique ivoirienne. Le réseau ouattaraiste qui a le genou à terre, est celui d’Adama Bictogo. Tout son malheur est parti de la crise malienne. Lors des négociations dans la crise malienne, Adama Bictogo fait un très bon rapprochement entre lui et la junte du capitaine Sanogo. C’est ainsi que l’homme fort de Bamako lui signifie son souci financier pour s’approvisionner en armements, en vue de faire face à la rébellion. Adama Bictogo lui propose un réseau moyennant diamants et métaux. Sanogo accepte de faire ce deal en clando, avec Bictogo qui arrive même à liquider quelques quantités de pierres. Sanogo s’active alors à s’armer. C’est en ce moment que la pression internationale s’intensifie sur la junte. Entre temps, la Cia suit de près ce deal entre Bictogo et la junte. Cette «Agence» déjà très déçue du pouvoir ivoirien, avec la vente du «diamant de sang ivoirien», fait un rapport accablant sur ce régime. Abidjan est alors dans leur viseur. La Cia saisit donc le Nigéria. C’est la vraie raison du voyage inattendu de Goodluck à Abidjan après la chute de Sarkozy. Chemin faisant, la communauté internationale fait plier la junte par des pressions diverses. Ouattara voulant profiter de la situation, engage une action militaire avec les Frci. Au cours de l’offensive au Mali, un chef de guerre et pas des moindres, et plus d’une centaine d’éléments sont pris sur le théâtre des opérations. Ouattara négocie assidument la libération de cet homme qui est l’un de ses proches les plus directs. Beaucoup de moyens sont donnés à Adama Bictogo, pour les faire libérer. Le capitaine Sanogo profite de son avantage et exige au pouvoir ivoirien plusieurs choses. Abidjan mouillée jusqu’au coup, dans cette affaire cède, pour obtenir la libération de ses hommes en oubliant définitivement l’option militaire. Comme acte bonne foi, le pouvoir exige du capitaine Sanogo la libération du chef de guerre. Les autres devraient être libérés après la signature des derniers accords. Après la signature des accords dans lesquels le capitaine Sanogo obtient gain de cause, ce dernier refuse de libérer les autres prisonniers qu’il détient encore comme preuves. Abidjan qui ne comprenant plus rien, s’informe pour cerner la motivation de la junte à ne plus tenir parole. C’est là que le régime découvre qu’Adama Bictogo n’a pas donné tous les moyens qui ont été dégagés pour le capitaine Sanogo. Dès lors, la présidence ivoirienne se saisit de cette situation et fait un semblant de limogeage avec un faux alibi. Qui à la réalité, n’est qu’une action de charme pour contenter les Usa et la communauté internationale. C’est en ce moment que le réseau Hamed Bakayoko se positionne, en activant ses relations dans la presse et accable son rival. La réaction d’Adama Bictogo ne s’est pas fait attendre. Il donne des éléments précis sur des virements que feraient Hamed Bakayoko verse sur un compte offshore, en Europe depuis huit mois. Et Adama Bictogoa a juré d’avoir la tête de Hamed Bakayoko.

    Une correspondance particulière
    de K.S

  2. Pourquoi cet article ? tu nous donne pas la position du Mali par rapport au contenu de l’article.

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