Comme chaque année, la tradition a été encore une fois de plus respectée par le Haut représentant de la commission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, M. Pierre Buyoya. En effet, il a animé le mercredi dernier au siège de la MISAHEL, une conférence de presse pour faire le point de la mission qu’il dirige depuis plus de deux ans.
Tout d’abord, le représentant de l’Union Africaine a salué la signature de l’Accord de paix et de réconciliation nationale qui a été parachevé par la signature de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) le 20 juin dernier au Centre international de conférence de Bamako.
Aux dires du Haut représentant de la commission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, M. Pierre Buyoya, la mise en œuvre de l’Accord sera aussi difficile que les négociations. C’est pourquoi il a demandé à la commission de sécurité d’être vigilante afin qu’aucune partie ne puisse mettre en danger l’application de l’accord.
Sur le plan sécuritaire, le Haut représentant de la commission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya a regretté l’accroissement des actes terroristes au nord du Mali et tout récemment au sud en faisant référence aux attaques de Nara et Fakola. Ce qui s’est passé à Sikasso peut avoir ses répercutions sur les pays tels que le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
Même situation dans le Sahel où au Nigeria, le secte islamique Boko Haram est en train des actes criminels. Cependant, il a salué la tenue dans les conditions de transparence les élections présidentielles qui ont vu l’élection du Président Mahamadou Buhari. Aussi, le Cameroun, le Niger et le Tchad ont aussi connu un moment d’inquiétudes des actes terroristes. Ce qui prouve à suffisance, a souligné le Haut représentant de la commission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, qu’aucun pays du sahel n’était donc épargné.
Pour y remédier, il faut des actions multidimensionnelles à plusieurs niveaux, conseille M. Pierre Buyoya. Dans ce sens, une réunion des Ministres de la Défense des pays du sahel se tiendra en mi-septembre 2015 à Bamako. Ce qui aura à débattre sur l’implantation progressive de l’Etat islamique en Afrique. ” Il faut réagir quand il est encore temps ” a-t-il martelé.
Youssouf Sangaré