Vingt-quatre chefs d’Etat du continent sont présents ce 2 juillet à Nouakchott, la capitale mauritanienne, au deuxième jour du 31e sommet de l’Union africaine (UA). Cette année, ce rendez-vous est placé sous le signe de la lutte contre la corruption. Plusieurs thèmes figurent au programme des discussions, comme la réforme de l’UA ou encore la mise en place de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC).
Au sujet de la situation en République démocratique du Congo (RDC), Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine qui tient son sommet en ce moment à Nouakchott, en Mauritanie, a exhorté chaque partie au dialogue et à « dépasser les intérêts personnels ».
Sur la question du Sahara occidental, les chefs d’Etat ont désigné une troïka qui deviendra l’interlocuteur des Nations unies. Désormais, toutes les décisions de la gestion de cette crise se feront depuis New York et non plus depuis Addis-Abeba.
Contre « le deux poids, deux mesures »
Plusieurs prises de position critiques ont émergé ce matin à propos de la gestion de la crise migratoire par l’Union européenne (UE). Ce 2 juillet, lors d’une conférence de presse, Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères du Maroc, a fermement condamné la création prochaine d’une plateforme de débarquement des migrants hors de l’UE.
Ce projet avait été annoncé la semaine dernière par l’UE pour refouler les migrants clandestins. « C’est une décision mal appropriée, a déclaré Nasser Bourita. C’est une solution de facilité qui ne peut être que contre-productive ».
« Notre union ne saurait pratiquer une décision de deux poids deux mesures », déplore Moussa Faki Mahamat, qui a condamné des violations flagrantes des droits des migrants ailleurs et le fait de pratiquer « la politique de l’autruche » sur des faits similaires sur le continent.