Les enjeux du retour du Maroc au sein de l’union africaine : Voilà le thème d’une journée de réflexion organisée, le samedi dernier, par l’ambassade du Maroc au Mali. Cet évènement qui a mobilisé plusieurs personnalités a bénéficié de l’appui de la fondation Balanzan. Reportage.
Cette journée de réflexion a vu la participation de l’ancien président Dioncounda Traoré ainsi que des officiels représentant les institutions de la République du Mali, des personnalités et des représentants des partis politiques dont le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, des principales organisations de la société civile, des Parlementaires et Conseillers nationaux, des représentants des médias, des experts consultants maliens, marocains et africains, ainsi que des anciens Ambassadeurs du Mali au Maroc et des représentants du corps diplomatique accrédité au Mali.
Mohamed V et Modibo Keita étaient deux leaders panafricains, convaincus de l’importance d’une solidarité plus active entre les peuples africains, ils avaient pris l’initiative d’organiser en 1961 la Conférence historique du Groupe de Casablanca qui a joué un rôle primordial dans la création (1963) de l’Organisation de l’Unité Africaine, aujourd’hui Union Africaine
De nos jours, cet esprit anime encore le Maroc et le Mali qui sont engagés dans une dynamique de partenariat mutuellement bénéfique à la faveur notamment des rencontres entamées en 2013 entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président Ibrahim Boubacar Keita.
Le Maroc toujours présent
Selon l’ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri, sur le plan continental, en dépit des péripéties qui ont émaillé les relations entre le Maroc et l’institution africaine, le royaume reste attaché à l’idéal d’intégration africaine : « C’est ainsi que trente-deux ans après son retrait de 1’OUA dans les circonstances qu’il n’est pas opportun de rappeler ici, et dans un message adressé au 27è Sommet de l’Union Africaine à Kigali, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait part de la volonté du Maroc de prendre sa “place naturelle” au sein de l’organisation continentale », a affirmé l’ambassadeur Naciri. Ensuite le diplomate marocain a indiqué que le Maroc restera toujours engagé pour l’unité africaine : « l’engagement du Maroc aux causes africaines sera toujours constant. En dépit de son absence au sein de l’UA, le Maroc est demeuré présent aux côtés des pays du continent à travers un engagement multidimensionnels, des investissements dans de domaines variés comme l’agriculture, les banques, l’industrie… sous la conduite éclairée de sa majesté Mohamed VI , le Maroc prendra toute sa part pour faire émerger une Afrique forte de ces potentialités ancrés dans ses valeurs, pour preuve de sa solidarité avec le sud, le Maroc a régularisé plus de 20000 sub-sahariens », selon Hassan Naciri.
Pour Dioncounda Traoré, le retour annoncé du Maroc au sein de l’union Africaine est dans l’ordre naturel des choses « par la géographie, par l’intérêt que le royaume chérifien a toujours porté au continent, le Maroc a toujours été du côté de l’intégration africaine», a déclaré le Pr Traoré. Il a ajouté que seule l’intégration africaine permettra de vaincre les paradoxes du continent. Pour cela, il propose l’intégration dans tous les domaines et une réforme complète de la gouvernance
Au cours des travaux, le premier panel s’est penché sur le rôle du Maroc et du Mali dans la genèse de l’intégration africaine. Quant au second panel, il a échangé sur le rôle du Maroc au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Le troisième panel a abordé le thème : le Maroc et l’avènement de l’Union Africaine. Le quatrième panel a planché sur les enjeux, des défis et des procédures du retour du Maroc au sein de 1’Union Africaine.
Mémé Sanogo
Le depart du Maroc de l’Union Africaine etait motive par deux facteurs: la reconnaissance du Sahara Espagnol par L’OUA et l’attraction economique de l’Europe toute proche de son territoire.Le conept de l’Integration Africaine vient de donner une reponse eclatante a ces deux questions qui semblaient vitales pour le Maroc.Il y avait raison de croire que la proximite de l’Union Europeenne pourrait etre un facteur de croissance economique rapide pour ce pays.Des entreprises industrielles pourraient venir s’implanter dans l’espace economique marocain et exporteraient leurs produits sur le grand marche Europeen.Cela n’a pas eu lieu.L’Europe est toujours morcele et les gouvernements Europeens ont toiujours soif d’investissements tant directs qu’indirects.Meme les fruits et legumes Marocains ont des difficultes ,malgre leur competivite par le gout et le prix, a s’ecouler sur le marche des pays europeens.Le Sud Europeen ne veut pas leur ceder de marche.L’UMA reste un enjeu politique de taille qu’il faut faire face pour le grand Bonheur des Mahgrebins.Il conviendrait de creer un grand marche ouvert en Afrique du Nord. Creer le Grand Mahgreb ,en ameliorant les voies de transport entre les pays,circuler les demis produits industriels et les produits finis entre les marches nationaux ,developper le marche financier et les societes anonymes entre les pays et enterrer les armes de guerre tres profondement dans le sable.Le Sahara Occidental a-t-il besoin d’une independance vide de contenu.
Les deux pays sont complementaires sur le plan agricole et sur le plan industriel.Une cooperation accrue avec le Maroc est capital pour faire accroitre le niveau de revenue dans le Sahara Occidental.Ces deux pays devraient fonctionner comme s’ils etaient une Confederation de fait.
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