L’Union africaine se retire de la CPI

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Burundi : le renoncement de l'Union africaine
Présidents et responsables africains posent pour une photo de famille le 30 janvier 2016 lors du sommet de l'UA à Addis Abeba. © AFP/TONY KARUMBA

Le 26ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine a clôturé ses travaux, dimanche dernier, à Addis-Abeba. Le président tchadien, Idriss Deby a succédé au président du Zimbabwe Robert Mugabe, à la présidence de l’union. Parmi les décisions prises lors du sommet, figure celle de ne pas envoyer des troupes au Burundi, sans le consentement de Bujumbura. Apparemment, l’Union africaine a mesuré les risques de faire un forcing qui pourrait créer la tragédie au Burundi. Toutefois, Idriss Deby a indiqué qu’ils suivent la situation de près et qu’ils ne pourront accepter que la situation dégénère.

Apropos du retrait des pays africains de la Cour Pénale Internationale, sujet proposé par le président kenyan, Uhuru Kenyatta, la recommandation a été validée. Les poursuites du président Uhuru Kenyatta et l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo ont été fustigées. Le président tchadien a indiqué qu’il faut que les Africains s’adaptent à la nouvelle dynamique mondiale avec beaucoup plus de solidarité et de complémentarité, qui sont, a-t-il dit, les meilleures armes contre la pauvreté et les menaces transnationales.

Concernant le financement de l’Union africaine, il a soutenu « je trouve inadmissible que le fonctionnement de notre organisation ainsi que certaines de ses activités soient financés par l’extérieur alors que l’étude lancée depuis plusieurs années sur les sources alternatives de financement censées mettre un terme à cette dépendance piétine et s’enfonce dans des débats sans fin ». La Lutte contre le terrorisme a aussi fait partie des sujets importants abordés lors du sommet. Idriss Deby a déclaré : « vu que le terrorisme se nourrit de la pauvreté, notre organisation doit consacrer l’essentiel de ses efforts sur les régions du sahel, du Lac du Tchad et de la corne de l’Afrique qui constituent le terreau fertile à l’expansion du phénomène terroriste. » Il a lancé un appel pour ne pas laisser perpétuer les crises telles que celles du Soudan du Sud,  da la Libye, de la Somalie, du Burundi, du Sahel et du Bassin du Lac Tchad. Il a affirmé : « Nous devons, par la diplomatie ou par la force, selon la nature et l’ampleur de la crise, mettre un terme à ces tragédies de tous âges ». En somme, les discours, lors de ce sommet, ont montré que les Africains veulent de plus en plus s’affranchir de la tutelle occidentale et trouver leurs propres moyens de poursuivre leurs destins.

En effet, s’adressant à Ban Ki-Moon, le président sortant de l’U.A., Robert Mugabe a martelé : « Vous êtes un homme bon. Mais vous ne pouvez pas vous transformer en notre combattant, ce n’est pas votre mission. Nous sommes des membres artificiels des Nations unies. Nous exigeons d’être des membres égaux. M. Ban Ki-moon, leur avez-vous déjà dit que nous sommes aussi des êtres humains, que nous ne sommes pas des esprits. Que nous avons un organe qui regroupe des personnes très respectées. L’Afrique ne veut plus de cette situation d’esclavage ».

B.D.

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Je suis d’accord avec ce retrait.Mais il faut que le Droit International soit respecte par les Etats Africains.Les Etats qui rejettent ouvertement les droits humains ,qui pratiquent le genocide, qui ne respectent pasw le libertes religieuses,appliquent des lois racistes ,etc,
    devraient etre sommes de renoncer a ces crimes.L’Afrique doit tendre vers la Justice.La Democratie n’est pas seulement politique,elle est surtout ECONOMIQUE ET SOCIALE.
    Une Democratie economique a pour priorite la creation et la multiplication des opportunites economiques pour toutes les couches de la population,la preservation de leur sante physique et morale,la facilitation des logements decents pour les populations,ainsi que d;une education appropriee,Dans le corps social,l’entrepreneur devrait accepter sa grande responsabilite dans la Nation.Les grands capitaines de l’Economie devraient etre soutenus par l’Etat ;Eux ,a leur tour,devraient multiplier les opprtunites de mieux-etre.Les lois chercheront a proteger les nationaux et leurs invites.Une Justice digne de ce nom a un prix.Il faut y mettre le prixpar la formation des juges,le bon traitement des juges et l’importance donnee a leur bon choix.

  2. Tant que des assassins comme Gbagbo et Blé Djoudé sont vivants, il y aura toujours la CPI!Cependant je suis d’accord avec ces dirigeants d’Afrique que l’occident qualifie de “dictateurs” alors que c’est eux qui pensent le plus à leurs peuples: Kagamé-Mugabé-Débi…Si les peuples se nourrissaient de démocratie et d’eau fraîche les maliens n’allaient pas se faire refouler de Libye (entre autre). 😉

  3. Il etait temps.
    On parle beaucpoup de MANDELA comme un heros.
    Le vrai heros de l’afrique d’aujourd’hui c’est MUGABÉ n’en déplaise aux occidentaux qui font tout
    pour le discréditer.Le Zimbabwé est très pauvre et la population souffre économiquement mais
    ils ne sont plus gouvernés par les écossais qui ne tolèrent aucun étranger chez eux et qui voulaient
    faire du Zimbabwé une succursale de l’écosse.

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