Quoiqu’apparemment dominante dans la Communauté internationale, la tendance n’est point partagée par l’Union africaine qui s’est pour sa part illustrée par une approche beaucoup moins biaisée de la situation qui prévaut, suite aux récents développements dans le Nord-Mali. A l’issue de sa 502e réunion qui s’est tenue à Nouakchott, le Conseil de paix et de sécurité de l’Ua s’est penché sur la question malienne avec plus d’intransigeance sur l‘intégrité territoriale et l’unité d’un Etat souverain en proie aux attaques terroristes, aux harcèlements de sa population civile et ses positions militaires. C’est pourquoi l’Ua estime que l’Accord pour la paix et la sécurité en voie d’être conclue constitue non seulement un document équilibré de stabilité du Mali mais également une arme efficace contre «le terrorisme et la criminalité transnationale» dans toute la région. Autant de raisons, selon l’Union africaine, pour que les mouvements armés de la rébellion se joignent sans délai à sa signature, le 15 Mai prochain à Bamako.
Quant à la recrudescence de la violence et aux évolutions récentes de la situation, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine les perçoit comme des affrontements entre mouvements armés dissociables de toute action étatique. Toutefois, sa solidarité et son accompagnement ne feront pas défaut à la Communauté internationale dans sa dynamique d’infliger des sanctions ciblées aux entités et individus qui déstabiliseraient le processus de paix par des actes ou propos incitatifs à la violence.
A. KÉÏTA