ADDIS-ABEBA – De la libération du Nord des groupes terroristes et jihadistes à la tenue des élections présidentielle et législatives en passant par la signature d’un accord préliminaire de négociations entre le pouvoir de Bamako et les groupes dits non terroristes, l’Union africaine (UA) se félicite des progrès accomplis pour une sortie de crise au Mali et la stabilisation du Nord du pays.
“L’implication de l’Union africaine dans la résolution de la crise (malienne, suite au coup d’Etat de mars 2012, NDLR) a été une grande réussite. D’abord, l’Union africaine a contribué à la libération du Nord du Mali”, a déclaré mercredi soir à Addis-Abeba l’ex-président burundais Pierre Buyoya, haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel.
Dans les détails précis, a démontré l’ex-dirigeant à l’occasion des travaux du 22e sommet de l’organisation panafricaine tenu cette semaine en son siège de la capitale éthiopienne, “grâce à l’intervention française (Serval), le Nord du Mali a été libéré au mois de mars (2013). L’Union africaine à travers les troupes de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et les troupes du Tchad a contribué fortement”.
Cette action soutenue par les Nations Unies et ayant permis une “approche commune de la communauté internationale”, a permis la tenue dans un climat apaisé de l’élection présidentielle de juillet et août 2013 marquée par la victoire d’Ibrahim Boubacar Keïta (alias IBK) et des élections législatives remportées en novembre par le camp du nouveau dirigeant, s’est réjoui Pierre Buyoya.
Auparavant déjà, l’UA, rappelle en outre son haut représentant pour le Mali et le Sahel, s’est impliquée dans la négociation de l’accord de Ouagadougou (Burkina Faso) du 18 janvier entre le pouvoir de Bamako et les groupes dits non terroristes du Nord, à savoir notamment le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut Conseil de l’Azawad.
Reste que la mise en oeuvre de cet accord connaît encore des blocages en raison du climat de confiance qui continue de faire défaut entre les deux parties, de telle sorte que l’Algérie a été admise à conduire une nouvelle médiation visant à “amener les groupes armés à la table de négociations” afin de parvenir à un accord ouvrant la voie à une réconciliation nationale, a expliqué l’ex-chef de l’Etat burundais.
Sous les auspices des autorités burkinabè, l’accord de Ouagadougou prévoit parmi les clauses principales le cantonnement en vue du désarmement et de la réinsertion socioprofessionnelle des combattants des groupes armés mentionnés.
De l’avis du haut représentant de l’UA, l’une des causes des difficultés décelées réside par exemple dans les divisions et le manque de leadership au sein du MNLA, un mouvement par ailleurs caractérisé par un changement permanent des allégeances.
Source: Agence de presse Xinhua