L’Union africaine (UA) a appelé ses Etats membres à aborder tous les facteurs structurels qui facilitent les flux financiers illicites, y compris la faiblesse de la gouvernance institutionnelle et la corruption.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, dans sa dernière session, a déclaré que les flux financiers illicites alimentent d’autres menaces à la paix, la sécurité et la stabilité du continent, y compris le terrorisme et l’extrémisme violent, selon un communiqué publié jeudi par le conseil.
Notant que les flux financiers illicites sapent les efforts du continent pour mobiliser des ressources financières nationales, ainsi que l’ordre du jour de la paix et de la sécurité de l’Afrique de faire taire les armes en 2020, le Conseil a souligné la nécessité de trouver les meilleurs moyens de récupérer toutes les ressources financières qui sont illégalement enlevés du continent.
Le Conseil a appelé les Etats membres à renforcer et à améliorer la gouvernance, à lutter contre la corruption, à investir davantage dans le réglement des problèmes de l’évasion fiscale et les paradis fiscaux, des juridictions secrètes, des sociétés anonymes, de la sous-facturation des transactions commerciales, ainsi que du blanchiment d’argent par des voies commerciales, indique le communiqué.
Il a également exhorté les efforts pour renforcer la capacité des services de renseignement financier, les organismes d’application de la loi et l’ensemble du système de justice pénale, ainsi que l’harmonisation des législations nationales avec les instruments internationaux pertinents pour lutter contre les flux financiers illicites et le blanchiment d’argent.
Le conseil, qui a souligné l’importance du partage de renseignemens et de la coopération internationale dans la lutte contre les flux financiers illicites, a également appelé à des efforts pour utiliser les accords d’intégration régionale pour introduire les normes acceptées des incitations fiscales afin d’empêcher une concurrence dommageable pour attirer les investissements directs étrangers.