COTONOU, 7 juin (Xinhua) — La non définition des frontières africaines est un obstacle aux processus d’intégration économique que les Etats africains s’emploient à mettre en oeuvre, a déploré ce jeudi à Cotonou le ministre béninois de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes, Benoît Dégla, à l’occasion de la célébration de la deuxième journée africaine des frontières.
“Du fait de l’imprécision de leur tracé pendant la période coloniale, les frontières africaines, demeurent toujours une source récurrente de différents, et quelque fois, de conflits armés violents. Nous pouvons citer en exemple, la guerre des pauvres entre le Mali et le Burkina Faso”, a déclaré M. Dégla. appelant les dirigeants africains à une nouvelle définition des frontières africaines.
“Nous nous devons de donner une impulsion nouvelle à la définition des frontières africaines. Car, ne nous y trompons pas, nous sommes loin du compte”, a-t-il souhaité.
Pour ce responsable politique du département de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Bénin, la journée africaine des frontières qu’a institué la Commission de l’Union africaine (UA) lors de sa 17ème session ordinaire tenue à Kampala en Ouganda du 19 au 23 juillet 2010, s’inscrit dans l’optique de l’instauration et du renforcement d’un climat de paix mais surtout du développement durable des Etats africains. “Dans cette perspective, nous nous devons de donner une impulsion nouvelle à la gestion intégrée des espaces frontaliers et d’approfondir en urgence la coopération transfrontalière, qu’elle soit d’initiative locale ou qu’elle s’inscrive dans le cadre des projets d’intégration de grande envergure afin que les frontières cessent d’être des barrières mais des passerelles pour le développement de nos pays”, a-t-il souligné.
Publié le 2012-06-08 09:31:07 | French. News. Cn