Le Mali, à l’instar des autres pays africains, a célébré le vendredi 25 mai la journée internationale de l’Afrique, à l’occasion du 55è anniversaire de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), actuelle Union africaine (UA), lors de laquelle la zone libre échange continentale a été lancée.
D’entrée de jeu, le ministre des Maliens de l’extérieur Abdramane Sylla a expliqué que «c’est un jour mémorable, de souvenir et un jour où nous devons, surtout, sur la base récente des réformes engagées par l’Union africaine, nous engager pour atteindre les objectifs nouveaux assignés à l’organisation. Il s’agit des réformes extrêmement importantes qui vont être sûrement le nouveau départ d’une Afrique indépendante, prospère qui construit par elle-même».
Il a par ailleurs rappelé que ces réformes constituent un certain nombre de chantiers. Le chantier de la gouvernance générale en Afrique et celui du développement économique. Selon M. Sylla, l’Afrique doit elle-même se donner aujourd’hui les moyens avec les prélèvements communautaires qui sont déjà institués pour pouvoir faire face aux différents financements de son économie et de ses différents programmes.
Il s’agit de rendre l’Afrique fluide en termes de liberté de circulation sur le continent. Il y a, à cet effet, une convention de protocole qui vient d’être signée par 27 Etats sur la libre circulation des personnes et des biens. Il s’agit de la zone de libre échange continental qui a été récemment signée à Kigali ; ceci doit permettre un grand commerce intra-africain. Un commerce où chaque pays africain pourra contribuer et gagner suffisamment et faire développer le continent. «C’est la réforme telle que engagée qui nous interpelle… et nous devons chacun nous engager pour atteindre les objectifs tels que définis», a-t-il affirmé.
Selon le Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, «aujourd’hui 25 mai c’est le 55ème anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine qui est devenue Union Africaine en 2002. Nous célébrons cette journée chaque année, son objectif était d’abord la lutte contre le colonialisme, l’apartheid, aujourd’hui la priorité de l’Union Africaine est le développement à travers l’intégration économique. Donc c’est un grand jour pour l’Afrique et ça nous rappelle l’ambition ultime qui est de créer un jour, comme le disent les jeunes ici, les Etats-Unis d’Afrique. L’intégration africaine est une réalité qui se crée et se développe chaque jour. L’exemple est que nous venons de signer le mois passé la zone de libre échange continental, qui est un pas important et qui a été expliqué hier lors d’une conférence de presse et ce qui doit faire de l’Afrique un marché unique».
Aux dires de Makan Diallo, président de la jeunesse de l’Union africaine, «c’est un sentiment de fierté, de reconnaissance envers nos aînés qui ont eu l’initiative de créer l’Organisation de l’Unité Africaine en vue d’amener l’Afrique vers un seul Etat, une seule vision et les mêmes objectifs à partager. Célébrer cette journée ne fait que réveiller ce sentiment de panafricanisme, d’appartenance à notre continent et de continuer la lutte héroïque que nos pères fondateurs ont eu à mener dans les années 1945 jusqu’à l’aboutissement de l’OUA à l’Union Africaine aujourd’hui».
Et d’ajouter : «Qui dit avenir parle de jeunesse. Si cette jeunesse a conscience de son rôle et de son devoir, cela ne fait que nous réjouir. Nous jeunes de l’Union Africaine, nous nous sommes dit qu’il faut aller vers la vision de nos aînés, mais en menant des activités de sensibilisation, des forums, ainsi que d’autres activités en vue d’amener les décideurs de l’Afrique d’aller vers les Etats-Unis d’Afrique. J’appelle toute la jeunesse africaine, cette jeunesse consciente, et je pense que c’est dans l’unité qu’on peut gagner et on ne peut rien avoir sans travailler et suer. J’appelle cette jeunesse là à se joindre à nous pour mener ce combat de liberté, de développement et d’intégration africaine.»
Korotoumou KARABENTA
Stagiaire