C’est au pied du monument de la «Tour de l’Afrique», à Faladié, que notre pays a célébré, hier, la Journée de l’Afrique, commémorant le 54è anniversaire de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), l’ancêtre de l’Union africaine (UA).
La cérémonie était présidée par le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga. C’était en présence du président de la Cour constitutionnelle, Mme Manassa Danioko, des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique, ceux de la Fédération des communautés africaines au Mali (FECAM). Le thème retenu pour cette année est : «Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse». C’est aux environs de 9 heures que le chef du gouvernement est arrivé à la Tour de l’Afrique où il a été accueilli par le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Dr Abdramane Sylla, et les représentants des autorités politiques et administratives du district de Bamako. Sur place, Abdoulaye Idrissa Maiga a pris part à la montée des couleurs de l’Afrique sur les notes de la fanfare de la Garde nationale qui a exécuté les hymnes de l’Union africaine et du Mali. S’exprimant à la fin de la cérémonie, le Premier ministre a rappelé que cette montée des couleurs africaines à la Tour de l’Afrique, en ce jour du 25 mai, est désormais entrée dans les traditions républicaines maliennes.
Abdoulaye Idrissa Maiga a également souligné que cette cérémonie, dédiée à l’Afrique, magnifie des valeurs d’entente, de solidarité et surtout de paix. «Des valeurs aussi de liberté, j’allais dire de libération de tous les jours contre toutes les injustices. Souvenez-vous qu’en 1963, les pères fondateurs, dont le président Modibo Kéita, avaient créé à l’époque l’Organisation de l’unité africaine pour libérer l’Afrique entière. Donc, c’est un combat mené au nom des peuples africains. C’est cela le sens. Cette organisation a laissé la place à l’Union africaine, presque 40 ans après, en 2002», a indiqué le chef du gouvernement, avant d’inviter la jeunesse à une appropriation réelle de ce symbole. Abdoulaye Idrissa Maiga dira aussi que le 25 mai, plus qu’un symbole, rappelle toujours le souvenir le plus proche de ce qu’a été l’Afrique du Sud, un pays qui a longtemps souffert de l’Apartheid, c’est à dire de la prétendue suprématie des Blancs sur les Noirs. «De souvenir, des combats, des luttes de libération en Algérie et ailleurs, mais surtout les combats menés pour l’indépendance des pays africains. Voilà le sens du 25 mai, et c’est en souvenir de tout cela que la jeunesse, qui appelle toujours le futur, devrait garder ce flambeau haut», a-t-il déclaré.
Massa SIDIBÉ