Journée de l’intégration de la Jeunesse Union Africaine de Kalaban Coura : L’ex-Doyen de la FLASH, Drissa Diakité, propose des solutions pour sauver l’école

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C’est suite à la semaine de l’intégration africaine, célébrée le 25 mai dernier, que le Comité de la jeunesse Union africaine (JUA) de Kalaban Coura a organisé une conférence de presse pour débattre le thème " la problématique de l’éducation au Mali ". C’est l’ancien Doyen de la Flash, Drissa Diakité,  maitre conférencier, qui a tenu en haleine  les invités pendant plus d’une heure d’horloge. C’était au lycée Jeam-Marie Cissé de Kalaban coura, le samedi 4 juin dernier.  A travers un exposé, il a décortiqué la problématique de l’éducation au Mali, avant d’énumérer les causes de la persistance de  cette crise. Il a enfin proposé des pistes qui pourront aider l’Etat à trouver des solutions.

‘école en Afrique est en crise ! C’est le moins qu’on puisse dire. Année invalidée par-ci, année blanche par-là, année facultative ailleurs, année laborieusement sauvée, voilà le constat général qu’on peut faire depuis quelques années sur la vie scolaire en Afrique.

      Le Mali n’est évidemment pas en reste, le Mali  qui, depuis 1990, n’a quasiment pas connu une année scolaire normale, c’est-à-dire calme, studieuse, académiquement validée sans qu’il y ait besoin d’un quelconque réaménagement de programmes en cours d’année. Ce fut le plus souvent des années tronquées, laborieusement validées et même des années facultatives (1993) ou blanches (1994). Au point que certains pensent que le gouvernement est passé maître dans l’art de " sauver l’année ", tout en se montrant incapable de " sauver l’école ", c’est-à-dire de trouver une solution durable à la crise qui la secoue depuis une décennie.

La crise scolaire est endémique au Mali et elle est devenue une préoccupation majeure de la société. L’ex doyen de la Flash, Drissa Diakité, a rappelé que l’éducation est une fonction de reproduction et de dépassement social indispensable au progrès de tout pays. Quand cette fonction est abolie, il se produit un dépérissement profond dans le métabolisme de la base de la société. Il signale que c’est le cas du Mali, où l’école, au lieu de perpétuer la société à un niveau supérieur, contribue à la mettre en pièces détachées.

À travers son exposé, le Doyen a  énuméré les manifestations, les causes et les solutions pour sauver l’école au Mali. Comme manifestations de la crise de l’école, le Doyen a cité, entre autres, la faillite de l’autorité parentale, l’instabilité au sein de l’école, avec des années laborieusement validées, des années facultatives et blanches, la violence comme arme principale de revendication, le diktat comme instrument de négociation et surtout la corruption à l’école, avec argent et trafic d’influence.

Le Doyen explique que les causes sont nombreuses, mais il est à signaler que l’école malienne est déboussolée, elle représente un cadre de vie et de travail inadapté par rapport à l’environnement culturel, aux besoins d’éducation et de formation, elle est insalubre, surpeuplée, avec des équipements vétustes. L’école manque cruellement de matériels didactiques et n’offre, par conséquent, pas des conditions décentes d’études et de travail, ni pour les élèves, ni pour les enseignants.

 Par conséquent, il y a une démotivation des enseignants, la pénurie d’infrastructures pédagogiques,  des enseignements, et surtout le laxisme étatique car l’Etat a le plus souvent joué au pompier et s’est montré incapable de faire une gestion prévisionnelle des problèmes de l’école.

Ainsi, le Doyen propose à l’Etat comme solution la restauration de la confiance, ce qui est indispensable à la réalisation d’un consensus sur l’école, la transparence dans la gestion de l’école, le respect des engagements, la promotion d’un dialogue constructif sans démagogie (respect des textes et des organes académiques),  la résorption du déficit d’enseignants par l’élaboration d’un programme volontariste de formation des formateurs, la promotion  des structures appropriées de formation initiale et continue des enseignants. il s’agit, enfin, d’engager une véritable réforme sur la reconstruction du système éducatif et  de tirer les leçons de la crise, etc.

Clarisse NJIKAM

 

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