Pour Assia Sidibé et Carl Manlan, les Etats du continent devraient explorer de nouveaux mécanismes de financement de leur propre développement.
Tribune. Sur le continent africain, les funérailles donnent souvent lieu à un élan de générosité. La communauté se retrouve autour de la famille éplorée et lui apporte un soutien financier, parfois considérable, pour pallier au manque de revenus. Ce mécanisme culturel fondé sur la solidarité panafricaine est une sorte d’assurance communautaire. Ainsi, existent déjà au sein de nos communautés des moyens permettant de soutenir la résilience des plus vulnérables.
Que deviendrait l’Afrique si nous appliquions ce même principe pour soutenir sa transformation ? Il est d’autant plus important que les ressources individuelles y servent la cause collective, que de nombreux pays n’ont pu, malgré de forts taux de croissance, permettre une création de richesses qui donne des opportunités aux plus vulnérables. La question de la croissance inclusive pourrait bénéficier de la mise en place de mécanismes de mutualisation, car une partie de la population africaine et de sa diaspora a des ressources qui pourraient accélérer la marche vers le progrès pour tous sur le continent.
Une décision historique
Ainsi, la mobilisation de financements innovants pour la transformation du continent africain est cruciale. La communauté internationale s’essouffle, dans un contexte où le chemin vers la prospérité du continent africain leur semble brumeux, alors même que leurs ressources sont détournées vers d’autres priorités. En réalité, la communauté internationale ne peut plus financer le développement du continent. L’Union africaine, la communauté de 55 pays africains chargée de promouvoir l’unité, la solidarité, et le développement, en est bien consciente.
Pour cela, il faudrait que l’ensemble de ces pays accélère le processus national pour son application. A ce jour, le budget de l’Union africaine – environ 700 millions de dollars (quelque 616 millions d’euros) en 2019 – reste financé à 59 % par la communauté internationale, à l’image de certains pays africains, dans lesquels près de 60 % des budgets nationaux sont financés par les partenaires internationaux.
La mutualisation des ressources
Les pays réticents ou peu convaincus peuvent s’inspirer des progrès de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui finance son budget grâce à une taxe communautaire de 0,5 % des marchandises importées des pays tiers hors Cédéao. Aujourd’hui, après vingt ans de mise en œuvre, le financement extérieur ne représente pas plus de 15 % de son budget de fonctionnement. C’est une avancée significative, malgré les arriérés de paiement de nombreux pays.
Ainsi, en février 2019, lors du sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine, tous les regards seront tournés vers Addis-Abeba, la capitale éthiopienne où se trouve le siège de l’institution panafricaine. Dans le climat international actuel, marqué par des poussées nationalistes assumées dans de nombreux pays, il serait sage que les Africains sortent de la dépendance à laquelle ils sont si habitués et qu’ils explorent de nouveaux mécanismes de financement du développement. Nous ne pouvons attendre la mort de l’Afrique pour devenir les plus grands donateurs à nos propres funérailles. Un chemin semé d’embûches, mais surmontable, reste donc à parcourir.
Assia Sidibé est directrice des relations avec les gouvernements d’Afrique de l’Ouest et du centre pour l’African Risk Capacity et Carl Manlan est directeur des opérations de la Fondation Ecobank.
« Il serait sage que les Africains sortent de la dépendance à laquelle ils sont si habitués »
cela fait des années que nous disons qu’il faut mettre fin au fmi, banque mondiale … et autres institutions de depredation oxydentales blanches …
Il faut virer les armées oxydentales et asiatiques !!
Mettre fin à la la monnaie de singe franSSaise le franc des colonies franSSaises d’afrique !!!
etc …
La seule solution : SE PRENDRE EN MAINS !!!!
Le riz vient du mali et le mali a une très grande surface cultivable : de quoi produire du riz et des légumes … pour enfin fournir nos marchés et les cantines des écoles maliennes !!!
Notre grand problème est la mendicité et le lâcheté de nos sous dirigeants, soumis et éternelles esclaves de l’oxydent blanc !
Bonjour
Ça serait sans compter par ces U$upat€urAtlantistes
Comme ces in$€n$iblU$Atlantistes ne sont pas une vraie nation à part entière, mais qu’un simple gigantesque Campem€nt, une parodi€ d’états obtenu artificiellement, encore moins un civilisation à part entière, mais un espèce d’amalgame agglomérant plusieurs groupes qui n’ont pas beaucoup de choses en commun, modèle vide de sens, vide d’histoire,presque de culture un MythAméricain en quelques sortes!
Mélange de (con)descendants i$$u$ de Fourb€uropéens repris de justice avec descedantes de filles de joie… qui ne savent que vivre pour manger et non manger pour vivre comme feraient d’autres habitants normaux du reste de cette planète (hors Atlantistes), pour ça qu’ils deviennent gra$ comme des Vol€ur$!
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