Genre et dividende démographique : Accroître l’investissement au profit des femmes et des filles

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En marge du  28ème Sommet de l’Union Africaine, s’est tenu du 22 au 27 janvier 2017 à Addis-Abeba, un pré-sommet sur le genre sur le thème « Comment le Dividende Genre pourrait faciliter le Dividende Démographique? »

Y ont pris part, plus de 300 participants, venus de différents pays et différentes organisations, des médias, des OSC jeunes et femmes, des Nations-Unies, des Commissions économiques régionales, des Universités et d’autres organisations. Les échanges étaient centrés sur «Comment créer le dividende genre en vue d’accélérer la capture du Dividende démographique.»

Six jours durant, les discussions ont axées sur le rôle des sciences et technologies, de l’agriculture, la création d’emplois, le financement (secteur privé, banque, Etat, diaspora, ONU et organisations régionales, etc.), la place et le rôle des jeunes, des femmes, l’engagement politique et communautaire, les changements de comportements attendus et les  partenariats à renforcer.

Une rencontre qui vient à son heure, car le dividende genre permet de multiplier les effets du dividende économique à travers l’accroissement des investissements dans les filles et dans les femmes sur le continent, selon Mme Zoungrana Cécile Marie Compaoré, Représentante du FNUAP en Mauritanie. Et pour réussir ce pari, il convient d’encourager une baisse de la fécondité,   la  réduction de l’âge des premiers naissances, l’accès des filles à l’éducation, de faciliter l’accès au travail rémunéré avec un meilleur salaire et surtout un meilleure accès aux soins de santé.

C’est dans cette perspective que Mme Zoungrana Cecile Marie Compaoré met l’accent sur la nécessité d’augmenter le ratio producteurs-consommateurs et de l’épargne, en centrant les efforts sur une économie productive et plus inclusive, en vue de faciliter  la transition démographique et la réalisation des autres piliers du dividende démographique qui passe par une meilleure gouvernance  en vue de l’atteinte des ODD.

« En investissant dans le capital humain des femmes, on contribue à créer le DG et partant le DD », a-t-elle déclaré.  En effet, explique-t-elle, l’accès à la SSR, en vue de réduire la fécondité, crée plus de temps pour le travail rémunéré, permet  autonomisation des femmes, l’accès de l’éducation des filles en plus d’autres  accès aux facteurs de production (terres, crédits). Sans oublier qu’avec une parfaite maîtrise du DG et du DD, les pays auront plus d’ouverture pour la création d’emplois dans les secteurs à large main-d’œuvre (agriculture, industrie), de participation politique,  etc. Et pour y parvenir, la représentante de l’UNFPA Mauritanie recommande : la mise en œuvre des politiques flexibles, surtout des politiques intégrées prenant en compte l’interconnexion des facteurs sociaux, économiques et culturels liés aux inégalités entre hommes et femmes.

 

Il convient, par ailleurs de mesurer le fardeau non payé des femmes pour comprendre dans quelle mesure c’est un obstacle à l’accès des femmes au marché du travail rémunéré, de prendre en compte le travail non rémunéré des femmes dans l’économie nationale pour mieux valoriser leur contribution, de tenir le monde responsable de son nouvel accord visant à donner la priorité à l’équité/égalité entre les sexes à l’horizon 2030 et enfin d’intégrer le profil DD et les axes d’intervention relatifs dans les stratégies nationales de développement des pays à l’horizon 2030 (et dans les plans d’actions) -en cours dans les 6 pays SWEDD, réalisé au Burkina et en Mauritanie.

 

Khadydiatou SANOGO, envoyée spéciale de Maliweb.net pour le compte de UNFPA

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