Le ministre d’État Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, toujours fidèle à ses œuvres au plan diplomatique et ses assauts répétés contre le régime de la Transition malienne, en sa qualité d’envoyé spécial du Président Abdelmadjid Tebboune, a remis une couche sur ses supplications à l’international pour exercer des pressions sur le Mali.
Le ministre Ahmed Attaf s’est finalement décrédibilisé aux yeux de l’opinion par sa politique de l’entre-deux chaises diplomatiques, caractérisée en va et vient incessants entre la CEDEAO, le Conseil des nations unies pour les droits de l’homme, le Conseil de sécurité des Nations unies, le Conseil de l’Europe et l’union africaine. Un tel activisme géopolitique ne s’explique guère surtout que cette guerre asymétrique ne se déroule pas sur son territoire. Mais c’est elle, avec d’autres nations belliqueuses, qui l’alimente et l’entretient. Pour preuve, après son échec à sécuriser un siège au Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine, l’Algérie, effrayée par le risque d’une nouvelle désillusion, a dépêché une armada de courtiers, avec une seule mission : «convaincre» sur la base d’arguments sonnants et trébuchants. En somme, l’Algérie prône la politique de la « valise » et renoue avec l’achat des voix.
Dans ce cadre, la coopération bilatérale dans des domaines comme la télécommunication, la fibre optique, les hydrocarbures, l’enseignement supérieur, la formation et l’augmentation du nombre de vols vers Bamako pour faire de cette dernière un pôle régional continental, n’est plus de mise pour Bamako. Car les autorités maliennes ont décidé de mettre fin à l’accord d’Alger de 2015 et accepté d’en accuser les contrecoups.
À cet effet, aucune diplomatie active algérienne ne fera revenir le Mali à l’accord de paix de 2015 ni le pousser à résigner un nouvel accord. Avec l’existence nouvelle du cadre Confédéral AES, la solidarité déguisée de l’Algérie a laissé la place au soutien du Burkina Faso et du Niger dans la logique de mutualisation de leurs efforts face au fléau terroriste. Ce mal des autres que d’autres fabriquent et vous l’envoient. Pour ainsi dire, le Mali ne va pas se faire sans la solidarité active des pays membres, engagés que sont ces trois pays du Sahel pour la réalisation des priorités définies par le Collège des chefs d’État au sommet inaugural du 6 juillet à Niamey. En renforçant leurs efforts conjoints visant à faire face aux défis sécuritaires communs imposés par les menaces terroristes, les trois pays ont pris l’option résolue de quitter définitivement la CEDEAO et de se placer en orbite pour arriver à terme à une fédération de leurs trois pays.
Dans cette perspective, la partie malienne par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, a martelé qu’il y a encore des efforts inlassables à faire entre eux.
Sur un autre tableau, c’est encore l’Algérie, sous la conduite du Président Abdelmadjid Tebboune, qui veut toujours continuer à parler au nom du Mali des problèmes du Mali. C’est ainsi qu’à l’occasion du débat de haut niveau du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers le renforcement de la coopération entre l’ONU, les organisations et mécanismes régionaux, le Président Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de Coordonnateur de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, a adressé une allocution qui est destinée au Conseil de sécurité pour servir de référence durant les débats et accoucher d’un document officiel.
À son arrivée à Addis-Abeba, jeudi 13 février 2025, pour prendre part aux travaux de la 38ème session ordinaire du sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (UA), on nous signale que des mallettes circulent dans les couloirs des hôtels de la capitale éthiopienne. Pour dire qu‘Abdelmadjid Tebboune en présidant, le vendredi dernier, au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, le 34e sommet du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), en sa qualité de président du Forum des chefs d’Etat et de gouvernement du MAEP depuis février 2024, n’a pas idée de ce que l’ensemble des chefs d’État attend de lui sur le dossier malien. Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, membres de ce mécanisme africain, ont pris part aux travaux du sommet, aux côtés de responsables des différentes structures et institutions de l’UA. Était également présent le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama. Mais, l’Algérie semble effrayée par le risque d’une nouvelle désillusion. Malheureusement pour elle, son attitude tire vers le bas une organisation qu’elle a instrumentalisée pendant des années au service de ses visées hégémoniques. Par cette attitude, l’Algérie délégitime une élection fondamentale pour la réforme de la structure de l’organisation panafricaine en voulant détourner le scrutin à son avantage. Ce qui constituerait un dangereux précédent du point de vue diplomatique.
Logique du chantage et de l’achat des voix
En se focalisant sur le scrutin, tout en niant l’attachement de notre pays à la sécurité et à la stabilité, l’Algérie démontre en même temps qu’elle ne mérite plus d’être le dossier malien.
Donc, au lieu que Attaf cherche à intensifier ses efforts visant à restaurer et conforter la confiance entre les parties maliennes et de les accompagner vers la cristallisation des consensus nécessaires pour aller de l’avant en vue de préserver l’unité du pays et son peuple ; au lieu de privilégier la coopération inter-africaine et les partenariats gagnant-gagnant, l’Algérie continue de promouvoir la logique du chantage et de l’achat des voix.
Il a été convenu d’intensifier la concertation et la coordination entre les deux parties, et la concrétisation des échéances nationales permettant le retour du pays à la situation constitutionnelle dans les délais fixés de façon souveraine par le Mali, Algérie n’est plus ce pays frère que le Mali avait longtemps considéré qui contribuait à aplanir les obstacles inhérents au parachèvement du Processus de paix et de réconciliation au Mali.
En conclusion, les manœuvres de l’Algérie dans le cadre des élections en cours au sein de l’Union africaine doivent cesser, car le Mali n’est pas une rivale dans ce partenariat concurrentiel non antagoniste (Pcna).
Khaly Moustapha LEYE
@Matt: I hope you know and understand that the Confederation of Sahel States has nothing to do with the African Union an organization under the total control of France and the European Union. Also, Algeria is marginalised in the Sahel because of its financial and active political support to terrorism.
No one care about Mali and no one brought up any Malian issue, including Algeria, during the last African gathering in Ethiopia. This article is hysterical indeed.
“La politique de la valise?” If you have any single proof of such action by Algeria, I will be grateful if you could share it with us.
I hope you know and understand that the Confederation of Sahel Stares has nothing to do with the African Union an organization under the total control of France and the European Union. Algeria is marginalised in the Sahel because of its financial and political support to terrorism.
Algeria is not “marginalized” in the Sahel. Algeria has strong political and economical ties with Niger (you are invited to research this) and with Burkina Faso to a lesser extend. Algeria does not want to deal with “la junte des caporaux au Mali” kept alive (for not too long) by Wagner mercenaries/terrorists. Algeria will renew its friendship with Mali when “les caporaux” are gone.