Dioncounda au sommet des chefs d’état de UA: « Le Mali n’est pas en guerre contre l’islam »

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La réunion de l’Union africaine qui s’est tenue à Addis-Abeba a approuvé l’action de la France et renouvelé son soutien au gouvernement malien. Mieux, les pays africains regroupés autour de l’Union Africaine (UA) se sont engagés fermement à soutenir notre pays, financièrement et militairement surtout pour les opérations de maintien de la paix, une première.

Dans son discours, lundi, le président malien a déclaré : « Nous sommes en guerre contre l’obscurantisme…Le gouvernement ne tolérera pas les exactions commises ».

Quant à l’option de dialogue, Dioncounda a affirmé : « Le dialogue inter malien est notre vocation. Qu’on nous fasse seulement confiance ».

Il a lancé un vibrant hommage aux avocats passionnés de la cause malienne, à commencer par le président béninois Thomas Y. Boni, à la CEDEAO, à l’Union Africaine et surtout à la France.

D’autre part, le président malien s’est insurgé contre les détracteurs qui affirment que « le Mali est en guerre contre l’islam », allusion à l’Egypte qui tue actuellement ses propres citoyens. Ce pays crie à une « croisade contre l’islam ». C’est pourquoi le président malien a déclaré que « cette guerre n’est pas une procuration de l’Occident contre les musulmans ».

Le Mali, a martelé Dioncounda Traoré, avait besoin de la solidarité et de la compassion de ses frères musulmans le jour où un peuple était lapidé à mort, celui du Mali.

« Où étaient ces voix quand des soldats de l’armée étaient égorgés, quant des centaines de Maliens étaient jetés dans la rue ? » s’est- il interrogé pour damer le pion et rétorquer à ceux qui pensent que le Mali est en guerre contre l’islam, sous des ovations nourries.

A ce propos, le président malien est formel : « C’est maintenant que vous le dites ? Qu’avez-vous fait quand notre pays était sous occupation ? C’est parce que la peur a changé de camp ? » a-t-il martelé.

Souhaitons que le cri de coeur de l’Egypte soit le dernier pour que le Mali retrouve la paix.

Pour Alassane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, il s’agit de faire en sorte que « le nord du Mali retrouve la sécurité et la stabilité ». La Côte d’Ivoire, a t-il dit, « consentira tous les sacrifices pour trouver les ressources nécessaires afin de lutter contre le terrorisme ».

Pour Malick Sall, président du Sénégal dont le pays a donné 2 millions de dollars, il a apporté son soutien à l’intervention française et s’est dit satisfait de la hauteur du financement. Il pense que « l’argent sera versé rapidement pour répondre, dans les meilleurs délais, à la poursuite de l’intervention ».

Issiaka Sidibé

  

Conférence des donateurs pour le Mali: 225 milliards FCFA pour l’aide humanitaire et militaire

455,53 millions de dollars, c’est la somme mobilisée pour aider notre pays à se libérer du joug des terroristes et des islamistes. En effet, le Mali n’a ni les moyens matériels ni les moyens financiers et humains pour faire face à l’agression de son intégrité territoriale par des jihadistes. La conférence des donateurs pour notre pays, qui s’est tenue, à Addis-Abeba, procède de cette situation afin d’aider le Mali à traquer les terroristes et à libérer les zones encore sous occupation.

Des troupes devant rallier le nord restent encore campées à Bamako, faute de financement. La mobilisation d’un tel fonds justifie l’engouement en faveur de notre pays pour le déploiement de la force multinationale. C’est ainsi que plus de 455,53 millions de dollars, soit 225 milliards de FCFA ont été « récoltés » pour aider notre pays dans ses efforts de guerre.

Les principaux donateurs sont le Japon (plus de 100 millions de dollars), l’Allemagne (20 millions et 100 autres après la normalisation), les USA (96 millions), la France (63 millions plus les moyens actuellement déployés), l’Union européenne (50 millions), l’Union Africaine (50 millions) etc.

Des dons en nature et d’autres promesses ont été annoncés. En attendant le sommet de Bruxelles du 25 février prochain, la solidarité envers le Mali est perceptible.

Tous les donateurs se sont montrés favorables au déploiement de la force internationale et de la reconstruction de l’armée malienne.

« C’est réconfortant de constater que les partenaires techniques et financiers ont pris conscience du problème malien qui est aussi international », a fait savoir  le président par intérim du Mali, Pr. Dioncounda Traoré. Et à Laurent Fabius ministre français des affaires étrangères de conclure : « Il faut que ces fonds soient versés, qu’ils ne soient de simples promesses ».

Issiaka Sidibé

 

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