Crise malienne : l’Afrique veut une résolution de l’ONU pour une intervention militaire “en cas de besoin”

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ABIDJAN, 7 juin (Xinhua) — L’Union africaine (UA) veut soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution en vue d’une intervention militaire au Mali pour y rétablir l’ordre constitutionnel et l’intégrité territoriale “en cas de besoin”.

“La voie militaire paraît de plus en plus incontournable mais la décision ne peut être une décision unilatérale de la CEDEAO (Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest) et nous comptons rédiger un projet de résolution à soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU après avoir suivi tous les canaux nécessaires à ce type de démarche”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Bénin, représentant le président en exercice de l’Union africaine (UA), Thomas Yayi Boni, à l’ouverture jeudi à Abidjan de la première réunion du Groupe de soutien et de suivi sur le Mali créé par l’institution panafricaine.

“La réunion doit esquisser les objectifs collectifs de l’action militaire à mener qui se précise de jour en jour”, a indiqué le représentant de M. Yayi Boni.

Le Groupe de soutien et de suivi sur le Mali a été crée en mars en tant que structure rassemblant les pays africains directement concernés par la crise au Mali et les partenaires au développement.

La réunion du Groupe se tient dans un contexte de renforcement des groupes armés dans le nord du Mali et de difficultés du retour à l’ordre constitutionnel malgré la nomination d’un Premier ministre pour la formation d’un gouvernement de transition.

Le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo, a également appelé à “introduire une requête” auprès du Conseil de sécurité pour le vote d’une résolution qui donne “le cadre légal et juridique” à une intervention au Mali.

“L’histoire ne nous pardonnera pas si nous n’intervenons pas au Mali par faute de volonté politique”, a-t-il souligné, appelant les participants à conjuguer leurs efforts pour une stabilisation de la transition au Mali, l’intégrité du territoire nationale et la prise en charge humanitaire.

“Le temps presse et chaque jour qui passe est une souffrance pour le Mali et donne l’occasion aux terroristes de renforcer leur implantation”, a averti Désiré Kadré Ouédraogo.

“Il nous faut rallier tous nos partenaires aux prises de positions de principe arrêtées par nos organisations régionales et notamment la CEDEAO”, a pour sa part souhaité le ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, au nom du président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara.

“Il nous incombe de mobiliser et de coordonner harmonieusement nos efforts pour apporter l’appui nécessaire au Mali”, a poursuivi M. Duncan non sans inviter le Groupe de soutien et de suivi à “inventorier les actions déjà menées, en évaluer l’impact, et prescrire des correctifs s’il y a lieu et de nouvelles initiatives à prendre”.

Daniel Kablan Duncan insiste qu’il faut “examiner, si les négociations n’aboutissent pas, la nécessité de faire adopter et de mettre en oeuvre par le Conseil de sécurité de l’ONU une résolution permettant une intervention militaire pour le dénouement de la crise”.

La réunion qui se tient à huis clos doit déboucher dans la soirée sur une action internationale “mieux coordonnée” pour résoudre la crise au Mali.

 

Publié le 2012-06-08 09:59:25 | French. News. Cn

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8 COMMENTAIRES

  1. Attention aux mots! La presse française relayée par les fantoches de la CEDEAO et de l’UA ne nous vendent en ce moment que la lutte contre le terrorisme à combattre au Mali et plus largement dans le Sahel ouest-africain, dans l’oubli total et le passage sous silence de la rébellion des ethno-sécessionnistes touaregs; lesquels sont inclus et reçus par les médiations du satrape de Ouagadougou.
    On a envie de demander à tous ces chiens de têtes au service des intérêts occidentaux et du néocolonialisme, à quel jeu jouent-ils?
    Quelle trahison de la cause malienne préparent-ils? Quel est leur souci principal ?
    La libération des otages français ou la défense de l’intégrité du Mali ?
    Or à attendre les fantoches de la CEDEAO et de l’UA dans leurs diverses initiatives polarisées sur la lutte contre le terrorisme dans la zone du Sahel, on a comme l’impression que pendant qu’ils servent des illusions aux Maliens placés sous la tutelle d’une transition chaotique et de coups tordus, leur priorité reste avant tout, la libération des otages français ; d’où cette rhétorique servie et relayée en ces temps-ci, autour de la lutte contre le terrorisme au Sahel.
    Si une telle manœuvre de politique françafricaine se vérifiait, ce serait une trahison du Mali et de l’Afrique entière. Et c’est à craindre avec des fantoches habitués à la félonie et non décidés à poser frontalement la question politique principale, à savoir le caractère non négociable de la souveraineté et de l’intégrité du Mali engagé légitimement et légalement à combattre une rébellion ethno-sécessionniste manipulée de l’extérieur. Et pour le Mali et les Maliens, cette question de fond n’est pas accessoire ; et ne saurait être l’appendice d’un brouillard politique et idéologique manipulé et financé par les impérialistes occidentaux eux-mêmes.

  2. Il faut arrêter d’accabler à longueur de forums, la Junte et Sanogo et constater plutôt le spectacle pathétique de chiffonniers auquel les différentes fractions de la bourgeoisie malienne se livre autour du pouvoir et du fameux ordre constitutionnel imposé par les satrapes et les chiens de tête de la CEDEAO.
    Comment se fait-il que les exemples d’autres peuples en luttes hier ne nous inspirent plus aujourd’hui ?
    Je pense aux Vietnamiens qui ont bouté les Français et les américains hors de chez eux. Bien évidemment, leur lutte n’était pas placée à l’époque sous la direction d’une bourgeoisie frelatée et néocoloniale comme c’est le cas actuellement au Mali et dans quasiment toute l’Afrique où la tendance consiste désormais à lancer des Appels à libération et à protection aux criminels de l’Otan ou de l’Africom via l’ONU ou l’UA caporalisée par les mêmes puissances occidentales. C’est dire que l’exemple libyen n’a pas instruit les Maliens, ni l’Afrique.
    Mobilisé sur des bases patriotiques populaires et progressistes, le peuple malien doit-être capable, à l’exemple des Vietnamiens, de mâter des ethno-sécessionnistes et des intégristes wahhabites manipulés par les Occidentaux, le Qatar et l’Arabie Saoudite. Mais tant que les mosquées seront remplies à Bamako derrière la bourgeoisie islamo-intégriste, la lutte contre des coreligionnaires fanatiques au Nord sera vaine. Dans ces conditions, il est peut-être indiqué de passer par l’Otan, l’ONU, la CEDEAO et l’UA pour leur concéder le Nord du pays; car aucune de ces institutions et forces n’ont jamais libéré un peuple, mais bien le contraire.

  3. Le Republique du Mali,le CEDEAO ,l’Europe et l’Occident ont interet
    a unir leurs interets pour atteindre trois objectifs primordiaux,1)
    retablir l’integrite territoriale de la Republique du Mali,un pays
    membre des Nations Unies,victime de la criminalite internationale,2)
    renforcer la securite politique et economique de l’Afrique de l’ouest sous l’attaque des hordes extremistes ,hors-la loi,aux Nigeria, aux Mali,et au Nord en Algerie,3)debarasser la region Saharienne,des Narco-traficants,des criminels deguises sous le couvert de musulmans integristes.C’est le moment de deloger ces hordes criminelles des portes de l’Europe avant qu’elles ne declenchent une serie de crimes a travers toute l’Europe et jettent une grande partie du Continent
    Africain dans le chaos et la degradation politique et economique.
    Voila trois objectifs qui auraient pu etre poursuivis par tois differents programmes d’action,mais qui devront etre combines et realises ensemble de facon integrale.Certains pourraient avancer
    que la crise Malienne pourrait etre reglee par la negociation.Mais les contours de cette crise analyses dans le cadre global decrit,seraient escamotes si l’on se contentait de mener des discussions apaisantes,alors que les potions poisonneuses pour enflammer de nouveau cette crise sont toujours a la portee des criminels d’hier, la vente des armes de guerre,l’argent de la drogue,la liberte pour piller et violer les femmes,l’abus aux femmes transformees en marchandises de chair dont ces criminels determinent les prix.Voila les raisons fondamentales pourquoi le Mali doit combattre ces hors-la loi en unisson avec la CEDEAO et pourquoi la CEDEAO doit lier ces efforts avec ceux de toute la Communaute Internationale.

  4. Mon premier ministre sil vous plait je veut s’avoir entre les soldats de SEDEAO et L’AMÉE MALIENNE qui serait le premier au nord contre les bandits?
    Honte quand CEDEAO arrive le premier sur le terrain.

  5. Il est temps que les Maliens comprennent que la CEDEAO et l’UA n’ont ni diplomatie, ni armée, ni les moyens économiques pour libérer le Mali. Voici deux institutions financées par l’Occident et tenues par des fantoches et des chiens de tête; je veux dire des satrapes au service des Occidentaux et de leurs propres intérêts personnels. Mêmes leurs appels à l’ONU, une institution devenue criminelle contre la paix relève du sabotage futur de l’unité et de l’intégrité du Mali. Si l’ONU qui est caporalisée par les Occidentaux s’invite dans la crise malienne, elle imposera la solution dictée par les mêmes puissances; et les chiens de têtes nègres ne broncheront pas. Mieux, ils mettront la queue entre les jambes comme ils l’ont toujours fait.
    Tout un tas de débilités politiques peinent à comprendre de tels enjeux et soutiennent mordicus le folklore de la transition que leur joue la bourgeoisie malienne inféodée aux pires ennemis de la république et de la patrie, le Mali.
    Pour infos aux patriotes sincères, bien que nous ne partageons pas tout de ce point de vue, suivez et diffusez le lien:
    http://www.alterinfo.net/AZAWAD-VS-MALI-LE-LINGE-SALE-SE-LAVE-DANS-LA-FAMILLE_a77430.html

  6. Les dirigeants politiques françafricains actuels au pouvoir, parce qu’ils régentent des peuples de paysans et de petits bourgeois culturellement aliénés par le néocolonialisme sidèrent toujours par leur manque de vision stratégique et leur inconsistance idéologique.
    On ne crée pas comme ça une force armée de l’UA ou de la CEDEAO sur un claquement de doigt ; et pour quels objectifs communs ? Quand on sait que nombres de crises armées que traverse le continent sont liées aux pratiques criminelles mêmes en interne de nos satrapes locaux ; ces politiciens néocoloniaux qui peuplent les sommets des Etats africains.
    L’UE qui a une longueur d’avance n’a pas encore son armée européenne. Elle s’abrite sous la défense américaine via l’Otan que les Européens critiques et conscients n’acceptent pas.
    Comment peut-on envisager une armée africaine dans un contexte néocolonial prédateur régis par des satrapes locaux qui font plus confiance aux barbouzes occidentaux installés et encasernés autour de leur palais?
    Une armée africaine de l’UA ou de la CEDEAO, avec la permission de l’ONU, les finances de l’ONU, de l’UE et la couverture de l’Otan ou des bases coloniales à domicile, c’est à dire avec l’appui et l’aval des puissances impérialistes qui caporalisent cette même ONU devenue criminelle contre la paix, n’a rien de sérieux comme projet.
    Une armée de l’UA ou de la CEDEAO suppose l’unité réalisée du continent avec un objectif commun, une couleur, une monnaie unique décolonisée, et des institutions intégrées et unifiées. Elle suppose également la rupture définitive avec le néocolonialisme, la bancocratie mondiale, la fermeture de toutes les bases étrangères sur le continent, une politique de l’armement indépendante et une vision stratégique quand à la défense de la souveraineté de l’Afrique.
    On se demande d’ailleurs pourquoi pendant les crises de morcellement de l’Ethiopie, de la Somalie, du Soudan ou pendant les crises congolaises, libérienne, ivoirienne ou l’attaque criminelle de la Libye par l’Otan, cette idée d’une défense indépendante africaine ou sous-régionale n’a pas été avancée.
    C’était par là qu’il fallait commencer; mais qu’a- t- on vu? Les néocoloniaux de l’UA et de la CEDEAO ont minaudé et tourné en rond la queue entre les jambes.
    Il faut être un nègre et menacer les siens par son propre fantôme pour croire à la pertinence d’une défense souveraine africaine financée et équipée jusqu’ici par l’impérialisme occidental. C’est se foutre le doigt dans l’œil et le cul à la fois.
    Aussi dans le cas concret qui nous concerne ici, il est plus correct et conséquent de dire la vérité aux Maliens. C’est à eux seuls et au peuple du Mali débarrassé de sa classe politique néocoloniale pourrie et islamo-intégriste de compter sur ses propres forces ; avec l’aide de pays amis.
    Tout le reste n’est qu’illusion et tromperie contre l’unité et la souveraineté qu’entretiennent les fantoches et les petits bancocrates de la CEDEAO.

  7. Nous sommes exactement à l’ère des DJANGO, SABATA et TRINATA. Chaque bande armée tient son territoire : MNLA/MUJAO/ANCARDINE/BOKO HARAM et AQMI au NORD, CNRDRE au SUD (SADI, CNID, COPAM et même RPM essaient de profiter du CNRDRE). Comme dans les quartiers de Bamako où chaque bande occupe son espace. Comme au grand marché de Bamako où les bandes se repartissent les zones. Points communs à toutes les bandes armées : vols, viols, pillages, enlèvements, arrestations arbitraires, saccages des biens de l’Etat. Seul le verbiage les diffère : l’indépendance, le développement, la religion, la démocratie, la justice ne sont que des fonds de commerce pour eux. Le banditisme après avoir changé d’habits (costume et sac diplomatique), s’intellectualise maintenant…
    Sinon une armée normale ne peut que supplier la CEDEAO, l’UA et les NU de nous aider à nous libérer. Mais au contraire ! Les bandits ne peuvent que redouter leur arrivée qui les prive de leur seule arme d’intimidation achetée par le contribuable malien…

  8. Comme Ag Moussa
    je pense que les soldats ratés sont incapable de se mettre en route pour le nord
    ils préfèrent faire leur lois au sud plutôt qu au nord

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