Conclave des experts sécuritaires sur le Sahel : La mise en œuvre effective du processus de Nouakchott en toile de fond

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Pierre Buyoya
L’ex-président burundais Pierre Buyoya représentant spécial de l’Union Africaine au Mali.

La Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) a organisé hier, une réunion regroupant les attachés de défense, les conseillers en sécurité de plusieurs pays du Sahel. Il s’agissait pour les participants à cette réunion d’être au même niveau d’information sur la stratégie de l’UA sur le Sahel ainsi que des échanges sur le processus de Nouakchott pour le renforcement de la coopération en matière de sécurité entre les pays qui partagent cet espace. L’autre objectif majeur de cette rencontre était de susciter la mise en place d’un cadre d’échange et de contacts réguliers entre la MISAHEL et les participants.  Sécurité, gouvernance et développement. Tels sont les défis auxquels tente de relever la stratégie de l’Union africaine sur le Sahel.

Au cours de cette réunion, le Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya a reconnu que ces derniers mois, il a surtout été question de développer  la stratégie de l’UA pour le Sahel. Celle-ci sera d’ailleurs présentée la semaine prochaine au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, à Addis-Abeba en vue de sa validation. Il prévoit ainsi trois axes majeurs à savoir : l’implication des leaders religieux dans la promotion de la paix et de la cohésion nationale ; l’appui à la réinsertion socioéconomique des jeunes et des anciens combattants au Nord du Mali ; le renforcement des initiatives existantes de coopération transfrontalière à travers la mise en place d’unités mixtes et d’opérations conjointes. L’ancien Chef de l’Etat burundais est revenu sur le processus de Nouakchott initié en mars 2013 par l’UA. Ce document stratégique vise à renforcer la coopération sécuritaire entre les pays du Sahel ainsi que la mise en œuvre opérationnelle de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) dans la région.

 Il prévoit notamment une réunion des chefs des services de renseignement et de sécurité tous les deux mois, pour l’échange d’informations et une autre regroupant les ministres des Affaires étrangères des pays concernés tous les six mois pour faire le point de l’évolution du processus et lui donner une orientation. Entre autres pays concernés figurent l’Algérie,  le Burkina Faso,  le Tchad,  la Côte d’Ivoire,  la Guinée,  le Mali, la Mauritanie,  le Niger,  le Nigeria et  le Sénégal.

La dernière réunion ministérielle tenue en février dernier à Niamey a montré que ce processus est en marche dans les domaines d’échange d’information, la coopération transfrontalière, la lutte contre le terrorisme et les crimes organisés ainsi que le renforcement des capacités des pays et des institutions en charge de ces questions. Parmi les communications présentées, on peut noter la stratégie de l’UA pour le Sahel, la présentation de l’évolution et des prochaines étapes du processus de Nouakchott.

La stratégie comporte ainsi trois volets principaux à savoir la gouvernance, le développement et la sécurité. Rappelons que le mandat du MISAHEL vise à accompagner le Mali dans le processus de sortie de crise et d’aider les pays sahéliens à faire face aux défis qui leur sont posés.

Massiré DIOP

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