A l’occasion de la célébration de la journée de l’Afrique, l’Ambassade du Royaume du Maroc à Bamako organise ce soir à l’hôtel Radisson un dîner-débat sur le thème : « L’intégration africaine : genèse, acquis et perspectives». En plus de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, Conférencier, l’activité sera honorée par la présence de l’ancien président de la République par intérim, Dioncounda Traoré.
La Journée de l’Afrique commémore la création en 1963 à Addis-Abeba de l’OUA à laquelle a succédé l’Union africaine en 2002. L’objectif est « de rapprocher les peuples africains, raffermir leur foi en l’intégration et populariser l’idéal d’union du Continent », telle est l’ambition du Maroc dont l’ambassade à Bamako organise cet après-midi un dîner-débat sur le thème : « L’intégration africaine : genèse, acquis et perspectives». L’organisation de cet événement intervient juste quelques mois après le retour du Maroc au sein de sa famille institutionnelle africaine et au moment où il promeut sa candidature pour être membre à part entière de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Portée à bout de bras aussi bien dans les Discours politiques qu’économiques, l’intégration africaine a toujours été un objectif partagé par toutes les générations africaines.
Cet objectif prévu par la Charte de l’OUA en 1963 et repris ultérieurement dans l’Acte constitutif de l’UA en 2000, devrait permettre notamment le renforcement de l’unité et la solidarité des Etats africains, coordonner et intensifier la coopération en faveur du développement socio-économique du Continent.
Il s’agit en somme de faciliter une intégration régionale cohérente en renforçant l’aptitude à planifier, évaluer, rationaliser et être cohérent.
Parallèlement, il faut continuer les efforts de l’Afrique en matière de prévention et de gestion des conflits.
Nonobstant les mesures prises depuis l’OUA en faveur de l’intégration continentale et les institutions créées dans les différentes régions de l’Afrique, ceci n’a pas contribué suffisamment à atteindre les objectifs escomptés.
Cependant, tout laisse à penser que des perspectives prometteuses sont désormais ouvertes pour concrétiser les rêves d’intégration et de complémentarité.
En effet, les africains sont aujourd’hui, plus que jamais, conscients qu’ils doivent s’unir non seulement pour renforcer la présence politique de l’Afrique sur la scène internationale, mais aussi et surtout pour répondre tant que faire se peut aux attentes de leurs populations.
C’est à cet esprit de solidarité et de partage que le Maroc adhère depuis toujours. Un esprit qui trouve son enracinement dans les liens civilisationnels séculaires et les relations humaines et géographiques avec l’Afrique qui représente son prolongement naturel. Le Maroc a œuvré sans relâche et depuis l’indépendance en vue de concrétiser le rêve africain de l’unité et de l’intégration. A cet égard, Sa Majesté Le Roi Mohammed VI a affirmé à Addis-Abeba en janvier 2017 je cite : « Certains avancent que par cet engagement, le Maroc viserait à acquérir le leadership en Afrique, je leurs répond que c’est à l’Afrique que le Royaume cherche à donner le leadership » fin de citation.
Même avant son retour à sa grande famille institutionnelle de l’UA, celle qu’il n’avait pas véritablement quittée, le Maroc qui a contribué à l’édification de l’institution panafricaine, poursuit son engagement pour trouver des solutions objectives aux problématiques du Continent et continuera à renforcer son implication dans les efforts continentaux de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme qui hypothèquent l’avenir de l’Afrique.
Il ressort de ce qui précède que bien que l’intégration ait toujours été l’objectif recherché par l’Afrique, l’action en faveur de cet idéal a connu plusieurs péripéties mais s’impose de plus en plus comme priorité de l’architecture institutionnelle africaine.
C’est la thématique que le Conférencier du jour en l’occurrence SEM Sadio Lamine SOW aborde. Il s’agit de faire la part des choses entre l’afro-optimisme et l’afro-pessimisme, en plaidant, une fois de plus, pour l’intégration en tant que solution idoine aux problèmes africains de sous-développement.
Et compte tenu du contexte, le Conférencier présentera la politique marocaine en la matière sur le double plan bilatéral et multilatéral.
L’Ambassade espère qu’à l’issue de ce débat, des perspectives heureuses se dégageront pour la concrétisation du rêve africain de l’unité et de l’intégration.
Source Ambassade du Maroc à Bamako