APA-Accra Ghana – Le président Alpha Ouma Konaré, président de la Commission de l’Union africaine UA s”est montré favorable au projet de gouvernement d’Union, proposé par le libyen Mouammar Khadafi, et à l’ordre du jour du 9è sommet des chefs d’Etat ouvert dimanche à Accra au Ghana.
Une lueur d’espoir perce avec ce projet qui ouvre un nouveau champ de possibles sur le continent africain, a déclaré le président Konare s’exprimant à l’ouverture de la 9 ème session ordinaire des chefs d’Etat membres des l’Union africaine, qui se tient depuis dimanche matin au "African village" dans la capitale ghanéenne.
Ce projet implique de "profondes convictions" et une volonté politique sans équivoque, a prévenu le patron de la Commission de l’UA, soulignant que l’intégration du continent n’est, à proprement parler, "pas une question technique, mais une éminente décision politique".
La marche vers l’intégration se fonde sur l’adhésion à une union politique qui présuppose une mobilisation des énergies et une coordination des efforts pour tendre vers ce grand ensemble, a-t-il encore affirmé en substance.
Les symboles de l’intégration ont été évoqués par le président Konare qui s’est longuement appesanti sur le renforcement des pouvoirs du parlement africain, en vue de lui permettre de jouer son rôle de contrôle et d’impulsion du pouvoir politique a l’échelle du continent.
"L’efficacité du parlement africain est fonction de son autonomie, notamment budgétaire pour jouer sa partition dans le processus d’intégration", a indique le président de l’UA.
Le Parlement africain, "est une étape et un maillon important dans la marche du continent vers plus d’intégration" a-t-il encore affirmé, invitant les acteurs politiques africain à accorder une attention soutenue aux communautés de bases africaines et à les impliquer dans les objectifs d’intégration en vue de promouvoir le pouvoir local.
Le président Konaré, qui a annoncé à Accra qu’il n’était pas candidat à un second mandat à la tête de l’UA, a fait un large tour d’horizon des diverses situations socio-politiques qui prévalent sur le continent africain.
Près de vingt cinq chefs d’Etat prennent part à la neuvième session de l’organisation panafricaine, consacré au Grand débat sur le gouvernement d’Union.
Parmi eux, les hôtes du Ghanéen John Kufor, président en exercice de l’Union africaine, ses homologues Hosni Moubarak d’Egypte, Paul Biya du Cameroun, Thabo Mbecki d’Afrique du Sud, Abdoulaye Wade du Sénégal, Blaise Compaore du Burkina Faso.
Le président Laurent Gbagbo de Cote d’Ivoire, annoncé à Accra, est toujours attendu, selon une partie de la presse ivoirienne déjà présente dans la capitale ghanéene.
La cérémonie officielle d’ouverture de la 9ème session ordinaire sera suivie d’un huis clos, les chefs d’Etat devant se pencher sur l’unique point de l’ordre jour : le grand débat sur le Gouvernement de l’Union de l’Afrique.
MM /ib/APA
01-07-2007
“