Les chefs d’état et de gouvernement des pays membres de l’union africaine sont réunis depuis hier dimanche 10 févier 2019 à Addis-Ababa, pour un sommet ordinaire. Sur la table, certaines réformes dans le système de financement de l’organisation annoncées lors de la réunion extraordinaire des 17 et 18 décembre dernier. À 55 ans, cette organisation africaine veut enfin prendre en main son autonomie en finançant elle-même les trois quarts de ses programmes. Mais la gestion de cette problématique n’est pas sans effets au niveau des organisations mondiales, notamment celle du commerce. Un point qui a suscité beaucoup de pressions provenant des États-Unis et de certains pays de l’Union européenne plus précisément à propos des accords de partenariat Europe-Afrique en cours de négociation, les « accords-Cotonou ».
Les états membres de l’union africaine veulent aussi mettre en place un nouveau barème des cotisations au cours de ce sommet. En juillet 2016, l’union africaine avait instauré une taxe de 0,2% sur les importations de produits. Une autonomisation qui est loin d’être acquis puisque moins de la moitié des pays membres appliquent cette règle (24 pays). Le nouveau président congolais Félix Tshisekedi est également attendu à ce sommet au cours duquel il doit tenir son discours de président.
Bien vrai que le président de la commission l’union africaine, le Tchadien Moussa FakiMahamat, n’ait pas spécifiquement mentionné le nom du nouveau président congolais dans son discours avant le sommet, ses propos étaient du moins rassurants sur le processus électoral passé en RDC : « Je note avec beaucoup de satisfaction le bon déroulement des élections et des transitions intervenues à Madagascar et en République démocratique du Congo », avait-il simplement laissé entendre.
ISSADJIGUIBA