26ème Sommet Ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA : L’Afrique préoccupée par sa gouvernance numérique

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Le président du Zimbawe Robert Mugabe (au centre) dans les bras de son homologue tchadien Idriss Déby lors du passage de témoin à la tête de l'Union africaine, le 30 janvier 2016 à Addis-Abeba. © REUTERS/Tiksa Negeri

A l’invitation de son homologue Paul Kagame du Rwanda, le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta a participé aujourd’hui, à Addis-Abeba (Ethiopie), à la 3ème réunion de haut niveau sur le projet d’installation d’une infrastructure de TIC en Afrique au Sud du Sahara connu sous l’appellation «Smart Africa».

Les présidents Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Ali Bongo Odimba (Gabon) et Macky Sall (Sénégal) ont aussi participé à ce mini-sommet qui s’est déroulé à l’Hôtel Sheraton d’Addis-Abeba.

Au cours de cette rencontre, les Chefs d’Etat ont passé en revue les différents projets mis en place dans le cadre de Smart Africa qui ambitionne de créer une structure de hautes technologies de l’information et de la communication (TIC) pour connecter l’Afrique sub-saharienne.

En 2013 à Kigali (Rwanda), les leaders africains ont constaté le retard accusé par le continent dans le domaine des TIC, à la différence de l’Afrique du Nord et de ses partenaires du Moyen-Orient qui évoluent normalement dans leur plan de développement par les TIC. C’est ainsi qu’ils ont décidé de mutualiser leur force «pour aller plus vite» dans le processus d’installation d’infrastructures numériques capables de porter les besoins en TIC de la partie sub-saharienne du continent.

Dans leur plan d’action, les 11 pays membres de Smart Africa Alliance (Burkina Faso, Gabon, Kenya, Mali, Rwanda, Sénégal, Soudan du Sud, Tchad, Ouganda, Côte d’Ivoire et Angola) ont décidé de lever des fonds à hauteur de 300 milliards de dollars d’ici 2020 pour construire une infrastructure TIC clé en main, ce qui permettrait de connecter toute l’Afrique sub-saharienne à l’internet.

Cela favoriserait l’adoption de nouveaux usages comme la gouvernance numérique, la télémédecine et l’enseignement en ligne.

Au cours de cette réunion d’Addis-Abeba, les Chefs d’Etat ont envisagé l’octroi de bourses à des étudiants africains évoluant dans le domaine des TIC. Outre les étudiants qui sont à l’université de «Carnegie Mellon» de Kigali, ceux de l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (ESMT) basée à Dakar pourraient bénéficier des bourses de Smart Africa.

Il faut rappeler que le Directeur Exécutif de Smart Africa Alliance est notre compatriote Dr. Hamadoun TOURE, ancien Secrétaire Général de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).

Présidence de la République du Mali

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