La rencontre des chefs d’Etat de l’Union africaine à la quelle a pris part le président de la République du Mali IBK a vécu du 7 au 8 juillet à Niamey.
Le défi de la mise en œuvre de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), une préoccupation majeure de nos chefs d’Etat, est désormais relevé.
‘’Un vieux rêve se réalise, les pères fondateurs doivent être fiers’’, a commenté M. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine.
32 chefs d’Etat africains, une centaine de ministres et près de 5000 délégués étaient ce 7 juillet, au rendez-vous de l’Afrique à Niamey.
A cette rencontre, il y avait des défis à relever dont principal est celui de la mise en œuvre de la ZLECAF.
Le Président de la République, Issoufou Mahamadou déjà désigné par ses pairs, Champion de la Zone de Libre échange continentale africaine (ZLECAF) (2017), a prouvé qu’il méritait ce titre.
Et pour cause. Le dossier de la ZLECAF à lui confié, a connu un succès historique.
54 pays (africains naturellement) sur 55 sont signataires de l’accord. Le nombre de ratifications de cet accord est passé de 23 à 27. Vives émotions dans la grande salle de conférence du Palais des Congrès de Niamey quand, au cours même de la cérémonie d’ouverture du sommet, les Présidents du Nigéria et du Bénin ont signé l’accord et, peu après le Gabon et la Guinée Equatoriale le ratifiaient.
Toute chose qui explique l’enthousiasme du Président de l’Egypte, Président actuel de l’Union africaine qui, du coup a commenté : “ce sommet vient couronner les efforts que l’Organisation continentale déploie ces dernières années” .
Il dira ensuite que ce dimanche 7 juillet est un jour historique. Pour y arriver, ajoutera-t-il, nous avons parcouru un long chemin émaillé d’incompréhensions.
“L’entrée en vigueur de la Zone de Libre échange continentale Africaine est une étape importante pour l’intégration économique des pays de L’union africaine“, conclura le patron de l’Organisation.
A noter que la ZLECAF boostera le développement économique des pays africains en consacrant un marché commun à 1,2 milliards de consommateurs.
Déjà, les économistes prévoient pour l’espace (ZLECAF), un produit intérieur brut (PIB) de 3,4 milliards de dollars US.
Aussi, faut-il le signaler, le sommet extraordinaire de Niamey 2019 est la consécration d’une grande avancée dans le sens de l’intégration en Afrique.
Il participe à la mise en œuvre d’un certain nombre de programmes phares par l’Union africaine dans la perspective Afrique 2063, un programme ambitieux qui se veut être celui de la consécration définitive et parfaite de l’unité de l’Afrique.
A noter que le président IBK, qui a pris part au sommet, avait à ses côtés 3 membres du gouvernement, l’ambassadeur du Mali auprès de l’Union africaine et le ministre Secrétaire général de la présidence de la République.
Niamey a mis le paquet
Avant la tenue de ce sommet au Niger, de gros moyens ont été investis par les hautes autorités du pays de Diori Hamani en termes d’infrastructure routières, sécurité et assainissement entre autres.
Le visiteur qui aura eu la chance de séjourner à Niamey, il y a 6 ans croira rêver en foulant actuellement le sol de cette capitale. D’abord l’aéroport international Diori Hamani n’a rien à envier aux plus modernes de la sous-région, même ceux en dehors du continent.
Selon nos informations, la structure a avalé la bagatelle de 101 milliards de F CFA.
Le nouvel aéroport de Niamey a été inauguré, il y a à peine un petit mois. Tout comme ce superbe hôtel, presqu’une tourre, dénommée hôtel présidentiel Radisson Bleu de Niamey. Toujours dans le domaine de l’hôtellerie, il y a aussi Noon hôtel (capacité de 123 chambres) inauguré en juin dernier. A ceux-ci, il faut ajouter Bravia hôtel, tout nouveau également.
A ces hôtels s’ajoutent une dizaine de palaces et de villas.
Pour une capitale comme Niamey dont les capacités d’accueil (en termes d’hébergement) étaient d’environ 2000 lits, selon le ministère nigérien du tourisme incontestablement, le bond est énorme.
Les routes du développement passent par le développement des routes disait l’autre.
Les autorités nigériennes y ont pensé. En effet au cœur de la capitale nigérienne, il y a aussi des échangeurs.
Côté sécurité, Niamey, par ces jours, est l’une des villes les plus protégées au monde. Même pas une mouche ne passe, si elle est mal intentionnée. Cela aussi a un coût.
Niamey a vraiment mis le paquet. Bel exemple !
Mali Tribune
Envoyé Spécial
Boubacar Sankaré