La commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été renouvelé hier. Les 8 pays membres de l’organisation sous régionale ont chacun proposé un nom et pour le Mali, c’est l’ancien ministre Lassine Bouaré qui est désormais le commissaire pour le Mali. Une nomination justifiée pour ce cadre émérite.
Dans un communiqué daté d’hier mercredi 14 avril 2021, le Président de la commission de l’UEMOA Abdallah Boureima informait de la nomination des nouveaux membres de la Commission de l’UEMOA. Il s’agit de : Monsieur Jonas GBIAN, au titre de la République du Bénin ; Monsieur Filiga Michel SAWADOGO, au titre du Burkina Faso ; Monsieur Paul Koffi KOFFI, au titre de la République de Côte d’Ivoire ; Monsieur MamadùSerifo JAQUITE, au titre de la République de Guinée-Bissau ; Monsieur Lassine BOUARE, au titre de la République du Mali ; Monsieur Mahamadou GADO, au titre de la République du Niger ; Monsieur Abdoulaye DIOP, au titre de la République du Sénégal ; Monsieur Kako NUBUKPO, au titre de la république du Togo. Il faut rappeler que Lassine Bouaré remplace à ce poste l’ancienne ministre des finances Mme Bouaré Fily Sissoko. Notre pays à eu le privilège de présider cette commission de l’UEMOA par l’ancien ministre des finances Feu Soumaila Cissé lors de la mandature 2004- 2011.
Qui est LassineBouaré ?
Né dans la région de Segou, Après des études secondaires au lycée de Markala, Lassine Bouaré poursuit des études supérieures à l’École nationale d’administration publique de Rabat au Maroc entre 1978 à 1986 où il obtient une maîtrise en cycle normal en 1983 et un diplôme de 3e cycle en 1986. Entre 2001 et 2002, il suit des études à l’École nationale d’administration de ParisHYPERLINK “https://fr.wikipedia.org/wiki/Lassine_Bouar%C3%A9″1.
Lassine Bouaré exerce dans un premier temps à la direction nationale des industries (1989-1990), puis au Commissariat à la réforme administrative entre 1990 et 1994. Il exerce ensuite en qualité de Chef de la Cellule de développement à la Mission de décentralisation et des réformes institutionnelles. De 2000 à 2001, il est conseiller technique au ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales chargé des questions de décentralisation et de développement local. En 2002, il est nommé conseiller technique à la Présidence de la République pour gérer les questions de politique et gouvernance, poste qu’il occupe jusqu’en 20031.
Lassine Bouaré a dirigé l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) de 2003 à 2009, jusqu’à son entrée au gouvernement.
Le 9 avril 2009 le président Amadou HYPERLINK “https://fr.wikipedia.org/wiki/Amadou_Toumani_Tour%C3%A9″ToumaniHYPERLINK “https://fr.wikipedia.org/wiki/Amadou_Toumani_Tour%C3%A9” Touré le nomme ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des Finances chargé du budget dans le gouvernement remanié de Modibo SidibéHYPERLINK “https://fr.wikipedia.org/wiki/Lassine_Bouar%C3%A9″2. Le 6 avril 2011 il est nommé ministre de l’Économie et des Finances dans le gouvernement de Gouvernement de HYPERLINK “https://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_de_Ciss%C3%A9_Mariam_Ka%C3%AFdama_Sidib%C3%A9″CisséHYPERLINK “https://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_de_Ciss%C3%A9_Mariam_Ka%C3%AFdama_Sidib%C3%A9” Mariam HYPERLINK “https://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_de_Ciss%C3%A9_Mariam_Ka%C3%AFdama_Sidib%C3%A9″KaïdamaHYPERLINK “https://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_de_Ciss%C3%A9_Mariam_Ka%C3%AFdama_Sidib%C3%A9” Sidibé
Le 5 mai 2019, il signe encore son entrée au gouvernement comme ministre de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale dans le gouvernement Boubou Cissé.
Oumar Baba TRAORE
Robert Mundell, économiste canadien, est décédé le 04 avril. Peu connu du grand public, il avait reçu le prix Nobel d’Économie en 1999, année de naissance de l’euro. Bien que ses théories soient quelquefois controversées, il est reconnu comme « un des pères de l’euro ».
Ses principales contributions portaient essentiellement sur l’étude des zones monétaires optimales.
Il avait défini quelles étaient les conditions préalables auxquelles devaient satisfaire les différents pays qui voudraient adopter une monnaie commune. Cette théorie, publiée en 1961 et connue sous le nom de « théorie des zones monétaires optimales » et est toujours d’actualité.
Qu’énonce-t-elle ? Voici ce qu’écrivait Robert Mundell :
« Pour que plusieurs pays aient intérêt à faire monnaie commune, expliquait-il, il faut qu’il existe entre eux une excellente mobilité des facteurs de production : capital et travail. Car les pays de cette zone monétaire ne peuvent plus utiliser l’arme de la dévaluation : en cas de choc sur leur activité, ils ne peuvent plus se « refaire » en baissant la valeur de leur monnaie et donc les prix de leurs biens exportés. Seul un déplacement des capitaux (des autres pays de la zone vers son économie) ou des travailleurs (de leur territoire vers ceux des pays où il y a du travail) permet d’amortir ce choc. C’est ce qui se passe entre les États des États-Unis par exemple ».
Cela implique que les pays souhaitant se doter d’une monnaie commune soient économiquement et socialement proches entre eux. Ils doivent avoir la même fiscalité, les mêmes (ou quasiment) protections sociales et ne doivent pas se faire de concurrence, ce qui impliquerait une sorte de « dumping » (tirage vers le bas des conditions de travail et de rémunération).
Autrement, ils doivent être à la fois identiques dans leur fonctionnement et complémentaires dans leurs activités économiques.
De ce point de vue, l’Union européenne à tout faux. La monnaie unique utilisée par les États membres de la zone euro a été mise en place sans que les harmonisations préalables nécessaires n’aient été réalisées. Il faut croire que ce qui importait le plus était cette mise en place de l’euro la plus immédiate possible, quitte à sacrifier son espérance de vie. Dans un premier temps, ces disparités n’ont pas entravé le fonctionnement de l’euro, et les économistes virent avec satisfaction l’uniformisation des taux d’intérêts des pays de la zone monétaire, ce qui profitait aux plus pauvres qui pouvaient ainsi emprunter facilement.
Mais le poison était présent et ses effets sont apparus dès la crise de 2008 qui fit diverger d’une façon dramatique ces taux. Après avoir été un ardent promoteur de l’euro, Robert Mundell était devenu très critique envers lui.
Depuis, les choses ne sont jamais rentrées dans l’ordre et les disparités économiques se sont accrues.
Comment ne pas croire aujourd’hui que l’euro n’était, en fait, qu’un agent du fédéralisme européen et que le but réel n’était pas d’obtenir la prospérité de l’Union européenne mais d’imposer le fédéralisme. Nous aurions ainsi eu un État fédéral, gouverné par des commissaires européens non élus et cooptés entre eux, qui serait devenu, en quelque sorte, l’antichambre du gouvernement mondial qui est envisagé par le « great reset » objet des travaux du Forum économique mondial de Davos.
Ceci explique pourquoi la construction européenne s’est, en quelque sorte, faite « à l’envers » en inversant les finalités. Ce qui aurait dû être un objectif est devenu un moyen parce que le but réel demeurait inavouable.
ALORS, IL EN SORT QUE L’ Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) N’ EST AUTRE QUE LE ASTRAZENECA MONÉTAIRE DESTINÉ AUX POPULACES AFRICAINES…..
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