UCM-UEMOA : Les professionnels des mines vont vers l’intégration et l’harmonisation des échanges

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L’Union des chambres des mines va travailler au développement des activités de recherche d’exploration, de production et de commercialisation des produits miniers de la sous région.

L’assemblée constitutive de l’Union des chambres des mines de la zone Union économique et monétaire ouest africaine (UCM-UEMOA) s’est achevée vendredi au siège du Conseil national du patronat à l’ACI 2000. A l’issue des travaux qui se sont déroulés les 3 et 4 novembre, les participants maliens et ceux venus du Burkina Faso, du Niger, de Côte d’Ivoire et de Guinée, ont examiné les statuts et règlement de l’Union avant d’élire un bureau conjointement présidé par Abdoulaye Pona, président de la Chambre des mines du Mali et son homologue du Burkina Faso, Elie Justin Ouédraogo. Le ministre des Mines, Amadou Cissé, a été désigné président d’honneur. Face aux aléas de la globalisation de l’économie et de la mondialisation des institutions, le rassemblement des groupements des professionnels de miniers et des chambres de mines de l’Afrique de l’ouest se présente comme un besoin vital pour faire face aux mutations du marché. C’est dans cette optique, qu’a été créée le 1er octobre dernier l’Union des chambres des mines de la zone UEMOA. Elle regroupe le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Cote d’Ivoire, la Guinée Conakry et le Ghana.

Cette union doit instaurer un cadre de concertation sous-régional pour promouvoir les activités minières et défendre les intérêts de ses membres en particulier ceux de l’industrie et de l’artisanat minier. Elle va proposer aux pouvoirs publics et institutions communautaires et internationales toutes mesures propres à favoriser le développement des activités de recherche d’exploration, de production et de commercialisation des produits miniers de l’Afrique de l’ouest. A la cérémonie du lancement officiel de l’UCM, Elie Justin Ouédraogo avait souligné que la création de l’union consacrait la volonté des opérateurs miniers d’aller vers l’intégration en harmonisant les échanges miniers. Historiquement, l’espace géographique ouest africain est largement connu comme une aire de production et d’exploitation de certains minerais comme le fer, le cuivre et l’or, avait noté Abdoulaye Pona. La promulgation dans presque tous les pays à potentiel miner, de codes miniers modernes a favorisé l’arrivée d’investisseurs et de compagnie minières étrangères dont les activités ont contribué à faire de l’exploitation des richesses minières et minérales, la première source de financement du développement des Etats.

L’exploitation des ressources minières est ainsi devenue par la force des choses, le moyen privilégié de lutte contre la pauvreté par la création d’emplois et de richesses qui contribue fortement à la stabilité des Etats et à la paix sociale. Dans le meilleur des cas, a noté Abdoulaye Pona, la contribution du secteur minier a pu parfois atteindre 75% des recettes d’exportation et constituer 25% du produit intérieur brut (PIB) de certains pays dénotant, que l’activité minière est un formidable accélérateur de croissance des économies nationale et communautaires. Pour accompagner cette vague d’évolution de l’industrie et de l’artisanat minier, dans presque tous les pays se sont constitués des groupements professionnels des miniers ou des chambres des mines comme une réponse adéquate à la question de l’organisation, de la modernisation et de l’assainissement du secteur stratégique des mines. La création de l’UCM-UEMOA participe au renforcement de la dynamique régionale et sous régionale d’organisation, de modernisation et de rationalisation de l’activité minière telle que voulue et initiée par l’UEMOA et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO).

Pour le ministre des Mines, cet outil de dynamisation du secteur miner en Afrique de l’ouest doit être capable de jouer son rôle d’interface entre les communautés des investisseurs et les pouvoirs publics. Amadou Cissé perçoit aussi dans l’organisation, un facteur de prévention des conflits frontaliers des peuples exploitants les minerais. Outre le président de la chambre des mines du Burkina Faso, on notait la présence de Moussa Harouna, président du groupement professionnel des miniers du Niger, Mamadou Diallo, président de la chambre des mines de Guinée et Mme Christine Logbo-Kossi, secrétaire permanente du groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire. Le bureau ainsi élu a un mandat de trois ans.

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