Transports de bagages dans l’espace UEMOA: La problématique de la surcharge débattue à Ouagadougou

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Organisée par la Commission de l’Uémoa, en collaboration avec l’Union européenne et les autorités du Burkina Faso, cette réunion de concertation sur la problématique de la surcharge routière a été sanctionnée par une déclaration, dite “Déclaration de Ouagadougou”.

Après avoir reconnu un retard dans l’application du Règlement 14 (visant à limiter les charges sur les véhicules lourds et protéger du coup les routes) ; les participants ont souligné que les surcharges des véhicules poids lourds de transport de marchandises constituent les principales causes de dégradation et surtout de la réduction de durée de vie des routes de la sous-région.

Soucieux d’améliorer la compétitivité des économies des Etats membres de la sous-région, tout en préservant le patrimoine routier, les pays membres de l’Uémoa en plus du Ghana et de la Guinée Conakry, ont fait cas de l’accès au financement destiné aux infrastructures routières et au transport routier, qui se trouve être de plus en plus conditionné à la mise en place dans chaque pays membres de l’espace des mesures effectives visant à la préservation du patrimoine routier dans les Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

Déclaration de Ouagadougou

Les participants après avoir salué l’initiative prise par la Commission de l’Uémoa, l’Union européenne et les Autorités du Burkina Faso pour l’organisation de la 3e réunion ministérielle sur la problématique de la surcharge routière dans les Etats membres, ont félicité les gouvernements du Bénin, du Ghana, du Niger, du Togo et du Mali, qui sous l’impulsion de leurs chefs d’Etat, ont pris des mesures significatives pour appliquer le Règlement 14/2005/CM/Uémoa. (Il faut souligner que l’application du Règlement 14 est en effective au Mali depuis le 1er juin 2015).

Evoquant l’état d’application du Règlement 14, les participants ont tout de même relevé que la surcharge ne s’est pas réduite considérablement, tout en reconnaissant que l’extrême surcharge, qui concerne 10 % des véhicules les plus surchargés, contribuerait à elle seule à 50 % de la dégradation des infrastructures routières.

S’agissant de la mise en œuvre de la stratégie visant l’application effective et concomitante du Règlement 14/2005/CM/Uémoa dans tous les tous les Etats membres de l’espace de l’Uémoa, au Ghana et en Guinée-Conakry, les participants ont réaffirmé leur engagement à appliquer intégralement cette règle visant à limiter les charges sur les véhicules poids lourds.

Ils se sont dits prêts à prendre à cet effet, toutes les dispositions adéquates tant administratives, techniques que financières et avec les moyens matériels disponibles, pour mettre en œuvre les actions prévues dans la note de stratégie 2015, qui porte entre autres sur : l’organisation par la Commission de l’Uémoa de la conférence sur la question de surcharge routière  des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union, en vue de la désignation d’un chef d’Etat champion ; l’éradication de l’extrême surcharge et où l’application stricte des amendes à ce niveau devrait être de dernière rigueur ; l’application par tous les pays des dispositions transitoires en matière de contrôle de gabarit et du poids total dont la tolérance est de 20 % pour tous les ports ainsi que les principales plateformes génératrices de fret de plus de 200 000 tonnes par an à compter du 1er septembre 2015.

Il s’agira aussi d’harmoniser les mesures transitoires d’application du Règlement 14, en accordant une tolérance maximale de 20 % sur les seuils règlementaires de jusqu’au 1er septembre 2016.

La réunion a invité les responsables des Ports et plateformes ainsi que les acteurs du secteur des transports, des chargeurs et des chambres de commerce d’industrie à ne ménager aucun effort pour rendre effective l’application de l’harmonisation des normes de la charge à l’essieu.

Enfin, les participants ont souhaité l’appui des partenaires techniques et financiers dont l’Union européenne aux fins de permettre la mise en place des équipements de contrôle de la charge à l’essieu et surtout bénéficier d’un dispositif de contrôle indépendant.

Z. B.

 

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