Cela en conformité avec l’application intégrale du Règlement N°14/2005/CM/UEMOA
Le ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement a organisé, le lundi 20 mars 2017 à l’Hôtel de Laïco Amitié, un atelier d’information et de sensibilisation à l’endroit des acteurs du secteur de transport sur la mise en application intégrale du règlement N°14/2005/CM/UEMOA, relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans ces Etats membres. La tenue du présent atelier d’information se veut ainsi un facteur d’appropriation des résolutions de ladite Déclaration pour l’ensemble des acteurs et professionnels du transport au Mali. L’ouverture des travaux de cet important atelier était présidée par Madame le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Traoré Seynabou Diop. Elle avait à ses côtés deux autres membres du gouvernement : le ministre du Commerce, Abdoul Karim Konaté et son collègue de la Sécurité et de la Protection Civile, Général Salif Traoré.
La route est un élément vital pour le développement et l’intégration socio-économique d’un pays comme le nôtre. La surcharge et le non-respect des normes par les véhicules des transports constituent des facteurs qui contribuent à la dégradation des routes dans notre espace communautaire. C’est pourquoi les Etats membres de l’UEMIA ont adopté, le règlement N°14/2005 en vue d’harmoniser des normes et des procédures de contrôle dans les corridors rappelé, le représentant résidant de l’UEMOA à Bamako, Hyacinthe François Akoko. Il a par ailleurs, regretté du retard accusé dans l’application intégrale de ce règlement dont le démarrage était initialement prévu le 1er juin de l’année passée.
“Nous voyons tous en effet au quotidien, les ravages de cette surcharge à sur l’état des routes”, a déclaré le représentant de la BAD, Abdoulaye Mahamane Tandina, chef de file des PTF du secteur des transports. Avant de souligner qu’une bonne mise en œuvre de ce Règlement contribuera à la durabilité des investissements dans le secteur routier. Il a ensuite, au nom de l’ensemble des partenaires de noté avec satisfaction les dispositions prises par le gouvernement malien pour l’évolution vers un fonds de seconde génération et l’augmentation des ressources du Fonds d’Entretien Routiers.
Selon une étude, au Mali, les pertes occasionnées par la dégradation des chaussées due à la surcharge sont estimées à 40 milliards de FCFA par an, soit l’équivalent de plus de 130 km de route en béton bitumineux. Le surcout financier de la sécurité routière s’élève à environ 3 milliards de FCFA.
Face à cet état de cause, le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, dans son intervention, a déclaré que « Nul n’ignore l’importance des infrastructures routières dans le développement économique et social de nos pays à travers la promotion et la facilitation des échanges inter-états ».
C’est pourquoi, il s’avère extrêmement important, selon elle, de les sauvegarder à l’effet de réduire les prix et les délais d’acheminement des produits mais aussi et surtout de mieux amortir nos véhicules. « J’attends de cet atelier des échanges sur l’application intégrale du règlement N°14 dans toute sa dimension, c’est à dire de son historique aux mesures d’accompagnement, afin que chaque participant comprenne et soit le porte-parole auprès des autres acteurs », a-t-elle souhaité.
Cet atelier d’information qui regroupe l’ensemble des acteurs concernés par la mise en œuvre des textes communautaires, marque une étape importante pour l’application intégrale du règlement N°14/2005/CM/UEMOA à compter du 1er avril 2017.
AMTouré