La capitale béninoise accueille concomitamment les rencontres des deux organisations régionales afin d’établir une collaboration entre elles.
La 19è session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) s’ouvre ce matin au Palais des congrès de Cotonou. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, qui prend part à la rencontre, est arrivé dans la capitale béninoise accompagné d’une forte délégation. L’hôte du sommet, le Dr Boni Yayi, fera certainement ses adieux à ses pairs en tant que chef de l’État béninois tandis que son homologue burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, fraîchement élu, participera à son premier sommet.
Cette session consacre aussi la fin de mandat de plusieurs commissaires de l’UEMOA, dont le président de la Commission, le Sénégalais Cheikh Hadjibou Soumaré, qui n’aura effectué qu’un seul mandat en raison d’une clause convenue à l’arraché en 2011, entre le président d’alors de son pays, Me Abdoulaye Wade, et son homologue nigérien, Issoufou Mahamadou, pour lui permettre de succéder à notre compatriote Soumaïla Cissé, alors président sortant. Le Sénégalais devra donc céder son fauteuil à un Nigérien en conformité avec l’accord de 2011. Mais les médias sénégalais prêtent à leur pays l’intention de briguer un second mandat pour Cheikh Hadjibou Soumaré. Dans ce cas, le huis clos des chefs d’État promet des échanges animés.
Selon la commission d’organisation de la rencontre, à pied d’œuvre depuis des semaines, tous les chefs d’État de l’Union seront présents à ce sommet qui doit entériner d’importants changements non seulement dans le management mais aussi dans les orientations nouvelles en rapport avec le changement climatique.
Notons que le sommet de l’UEMOA se tient en même temps que celui de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) à Cotonou. Une collaboration devrait s’établir entre les deux organisations communautaires. C’est pourquoi le président tchadien, Idriss Déby, est annoncé dans la capitale béninoise, ainsi que le chef d’État nigérian, Muhammadu Buwari.
En prélude donc à cet important rendez-vous, la direction de la communication, de la documentation et des archives de la commission de l’UEMOA a organisé une excursion à l’intention d’une trentaine de journalistes ressortissants des pays membres pour leur présenter certaines réalisations de l’UEMOA dans les domaines de la lutte contre le changement climatique et le renforcement des capacités. Les sites visités concernaient les projets de lutte contre l’érosion côtière, la fourniture des équipements informatiques à l’Université d’Abomey Calavi (UAC) et des installations de lampadaires solaires dans le cadre du PRODERE (Programme de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique) piloté par l’Agence béninoise pour le développement des énergies renouvelables (ANADER).
A cette occasion, le représentant résident de l’UEMOA au Bénin, Yaovi Kounhondé, dira que le souci de l’Union est que les populations sentent de plus en plus les retombées directes de ses actions. Aussi a-t-il invité les bénéficiaires à s’approprier ces réalisations dont l’objectif est d’améliorer leurs conditions de vie.
A l’Epi de Siafato, première étape de cette visite de terrain, les journalistes ont eu l’agréable surprise de découvrir une victoire de l’homme sur la mer. Le financement de l’UEMOA a, en effet, permis d’arracher une vingtaine de mètres à l’océan.
A l’Université d’Abomey Calavi (UAC), l’UEMOA a contribué à démocratiser l’accès à l’outil informatique pour les étudiants en équipant une salle informatique avec 200 ordinateurs de bureau connecté à un serveur. Le programme prévoit la formation de 2000 étudiants sur lesquels 234 ont été déjà formés. L’amphithéâtre est un immeuble à trois niveaux comprenant trois salles de cours de 400 places chacune. Selon le recteur de l’Université, Brice Sinsin, l’amphi l’UEMOA est devenu la référence et le modèle pour les autres donateurs.
Concernant le projet d’électrification solaire, le PRODERE a un coût de 2,250 milliards de Fcfa et vise à promouvoir l’accès des populations marginales aux services énergétiques modernes pour leurs besoins de base par l’installation de mini-centrales, de kits et de lampadaires solaires photovoltaïques solaires autonomes. Il a aussi pour objectif de réduire la facture énergétique des collectivités bénéficiaires par l’introduction de lampadaires solaires photovoltaïques dans l’éclairage, de promouvoir les activités génératrices des revenus, de réduire certaines corvées physiques (puisage manuel de l’eau surtout par des femmes et des enfants) par l’introduction de pompes à eau et de lutter contre l’exode rural par l’installation d’unités photovoltaïques donnant accès à des conditions de vie améliorées. La réalisation des différentes composantes a permis d’installer 730 lampadaires solaires dans 17 collectivités, dont la ville de Cotonou, 164 kits solaires dans 8 localités, 1635 lampadaires à basse consommation dans 4 localités. Elle a également permis d’équiper des forages en équipements solaires dans 8 localités, d’installer des mini-centrales dans 6 localités.
Ces réalisations, imputables à l’UEMOA, ont été saluées par les bénéficiaires, qui ont témoigné que ces équipements ont littéralement changé leurs conditions de vie et leur permettent de conserver leurs produits.Envoyé spécial
A.O. DIALLO
Concernant le projet d’électrification solaire, le PRODERE a un coût de 2,250 milliards de Fcfa et vise à promouvoir l’accès des populations marginales aux services énergétiques modernes pour leurs besoins de base par l’installation de mini-centrales, de kits et de lampadaires solaires photovoltaïques solaires autonomes. Il a aussi pour objectif de réduire la facture énergétique des collectivités bénéficiaires par l’introduction de lampadaires solaires photovoltaïques dans l’éclairage, de promouvoir les activités génératrices des revenus, de réduire certaines corvées physiques (puisage manuel de l’eau surtout par des femmes et des enfants) par l’introduction de pompes à eau et de lutter contre l’exode rural par l’installation d’unités photovoltaïques donnant accès à des conditions de vie améliorées. La réalisation des différentes composantes a permis d’installer 730 lampadaires solaires dans 17 collectivités, dont la ville de Cotonou, 164 kits solaires dans 8 localités, 1635 lampadaires à basse consommation dans 4 localités. Elle a également permis d’équiper des forages en équipements solaires dans 8 localités, d’installer des mini-centrales dans 6 localités.
Ces réalisations, imputables à l’UEMOA, ont été saluées par les bénéficiaires, qui ont témoigné que ces équipements ont littéralement changé leurs conditions de vie et leur permettent de conserver leurs produits.Envoyé spécial
A.O. DIALLO