La 25è Session extraordinaire du CIP-UEMOA s’est tenue le lundi 23 avril 2018 à l’hôtel de l’Amitié Laico de Bamako, sous la houlette de Jérémie N’Gouan, son président, et de l’honorable Moussa Timbiné, 1er vice-président de l’Assemblée Nationale du Mali. La cérémonie d’ouverture a par ailleurs mobilisé le représentant de la Commission de l’Uemoa au Mali, Mamadou Moustapha Barro, le député Bissau-guinéen Cipriano Gassama, ainsi que des diplomates et des représentants des communautés ouest africain.
Au menu des travaux, l’accord de libre-échange sur le continent, les enjeux de l’agriculture en Afrique et les procédures administratives et financières au sein de l’union. Mais, actualité et circonstance exigent, la situation malienne notamment, l’insécurité grandissante et l’élection présidentielle de juillet prochain ont été au cœur des débats.
Très régulier au rendez-vous parlementaires de l’Uemoa, le 1e vice-président de l’Assemblée nationale du Mali, l’Honorable Moussa Timbiné, a salué la régularité des sessions de cet organe qui, selon lui, atteste du dynamisme de l’espace communautaire ouest-africaine. Parlant de l’état de l’union et du choix du Mali pour abriter le futur siège en chantier, Moussa Timbiné dira qu’il est incompréhensible que le processus d’une vraie intégration ouest-africaine ne soit conduite par un vrai organe de contrôle démocratique. Cette intégration pour laquelle s’investissent les institutions de l’UEMOA, a-t-il ajouté, impose aux pays membres de resserrer les liens de collaboration et de coopération. Tout en engageant l’Assemblée nationale dans l’accompagnement des mécanismes de concertation et de consultation des parlements de l’union et ceux de contrôle des actions, il a plaidé pour l’union des efforts pour atteindre les objectifs. Et Moussa Timbiné de se réjouir de la pertinence des thèmes retenus à l’ordre du jour.
Quant au président du CIP-UEMOA, Jérémie N’Gouan, il a expliqué pour sa part que les débats sur «les enjeux de l’agriculture en Afrique de l’Ouest » permettront aux députés de mesurer l’importance du secteur agricole dans l’espace et de mieux percevoir les défis à relever en vue de poser les jalons d’un développement durable. A ses yeux, la pertinence du sujet réside aussi dans un besoin d’incitation des jeunes à travailler la terre en vue de les détourner de l’émigration clandestine au prix de leur vie. Pour chacune des thématique abordées, des recommandations seront formulées à l’endroit de la commission de l’UEMOA, des Etats membres et de tous les acteurs concernés, a rassuré Jérémie N’Gouan, en déplorant au passage la tenue de la session à un moment où l’espace Uemoa en général et le Mali, en particulier traversent des moments difficiles au plan sécuritaire, avec des attaques terroristes un peu partout.
Face à la recrudescence de la violence, il a invité les députés du Comité interparlementaire de l’UEMOA à fédérer leurs efforts pour combattre les velléités djihadistes qui guettent les populations et s’est réjoui de la présence des forces du G5 Sahel aux cotés de la MINUSMA au Mali. Le président du CIP-Uemoa en a profité pour exprimer ses vœux de voir un Mali réconcilié ainsi que le déroulement, sur toute l’étendue du territoire malien, d’une élection présidentielle apaisée le 29 juillet 2018. Il a plaidé dans la même veine pour la sérénité, la paix et la transparence afin que les résultats qui en sortiront reflètent le choix du peuple malien.
Amidou Keita
Et ça se complique toujours avec ces Atlantistes qui se montrent toujours D€$agr€abl€ (sauf quand ils sont entre eux…)
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