Du 13 au 20 novembre 2017, la commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a passé en revue avec le gouvernement, l’état de la mise en œuvre des reformes politiques, projet et programme communautaire au Mali. Hier, 20 novembre 2017, la session politique de cette revue était présidée par le ministre de l’économie et des finances, Dr Boubou Cissé en présence des membres du gouvernement, du président de la commission de l’Uemoa, Abdallah Boureima, des commissaires de l’Uemoa et de nombreuses autres personnalités. A l’issue de l’évaluation, il ressort qu’en 2017, le Mali affiche un taux de mise en œuvre des réformes de 61,4 %. Les travaux de cette troisième revue annuelle des reformes ont été sanctionnés par un mémorandum soumis au premier ministre du Mali, Abdoulaye Idrissa Maïga.
La revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires au sein de I’UEMOA est placée sous la présidence des Premiers Ministres ou Chefs de Gouvernement et sous la tutelle des Ministres en charge des Finances. Elle a été instituée par Acte additionnel de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement (CCEG), du 24 octobre 2013 à Dakar. Dans ses mots de bienvenue, le ministre de l’économie et des finances, Dr Boubou Cissé a fait savoir que l’intégration sous-régionale est la voie qui permettra aux Etats de transcender certaines contraintes, notamment géographiques et démographiques, et d’amorcer une croissance économique durable pour l’amélioration des conditions de vie des populations. « L’exercice qui nous réunit ce matin, qui en est à sa troisième édition, à savoir l’évaluation de la mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets communautaires, organisé par la Commission de l’UEMOA, en application des dispositions de l’acte additionnel N°05/2013/CCEG/UEMOA du 24 octobre 2013 et de la Décision du Conseil des Ministres du 19 décembre 2013, est salutaire à plus d’un titre car indispensable à la réussite et à la consolidation de l’intégration », a-t-il dit. Selon lui, il ne servirait à rien d’édicter des actes et de lancer des projets et programmes si, en retour, ceux-ci ne sont pas appliqués ou réalisés conformément à la volonté exprimée par les plus hautes Autorités des Etats. « C’est donc l’occasion pour chaque Etat membre et la Commission de l’UEMOA de se retrouver pour passer en revue l’ensemble de leurs engagements respectifs au niveau communautaire et singulièrement de s’assurer de la mise en œuvre, par l’Etat membre, des Règlements, Directives, Décisions et de la bonne exécution des projets et programmes communautaires », a conclu le ministre. Quand au président de la commission de l’Uemoa, Abdallah Boureima, la revue politique a été précédée d’une revue technique qui s’est déroulée du 13 au 15 novembre 2017. « Au cours de cette revue, les équipes du Mali et de la Commission de I’UEMOA ont travaillé dans une ambiance empreinte de fraternité, de professionnalisme et d’objectivité. La revue 2017 a été sanctionnée par un projet de mémorandum adopté par consensus, dont l’économie vous sera incessamment présentée par Monsieur Mamadou Makhtar DIAGNE, Commissaire en charge du Département des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure. Mais d’ores et déjà, je puis vous annoncer qu’à l’issue de l’évaluation, il ressort qu’en 2017, le Mali affiche un taux de mise en œuvre des réformes de 61,4 % », a déclaré le président de la commission de l’Uemoa. Toutefois, la Commission est consciente que cette performance aurait pu être plus élevée n’eut été le contexte régional et national difficiles au plan sécuritaire et économique auxquels les Autorités maliennes ont dû faire face pour impulser les chantiers de l’intégration. « Conformément aux dispositions de l’Acte additionnel suscité, le Ministre de l’Economie et des Finances et moi-même rendrons compte à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre des résultats de l’évaluation consignés dans le mémorandum consensuel », a conclu Abdallah Boureima.
Aguibou Sogodogo