C’est peut-être un secret de polichinelle, mais cette information pourrait un peu décanter les choses en cette période de crise scolaire et universitaire. Les enseignants maliens, à diplôme égal, sont les plus mal lotis en terme de rémunération dans l’espace UEMOA.
Comparaison n’est pas raison, dit-on ; cependant, il y a des choses qui méritent de se savoir. Nous sommes dans ce cas précis. En effet selon des données tirées d’études étayées, le Mali nonobstant sa position plus ou aisée dans l’espace UEMOA, serait le moins regardant envers ses enseignants. Tenez, un professeur d’université (détenteur de doctorat) au Sénégal serait cinq (05) fois mieux payé que son collègue malien ; le Nigérien trois (03) fois plus ; l’Ivoirien deux (02) fois plus. Quand un professeur Burkinabé se voit rémunérer sa force de travail à 800. 000 FCFA voire 900. 000 CFA, le Malien doit se contenter de 250. 000 FCFA et plus rarement 300. 000 FCFA. Pendant que le Sénégalais peut empocher de l’ordre de 1.300. 000 à 1.400.000 F CFA ; le Nigérien de 700 000 à 800 000 FCFA. L’écart de salaire, entre un professeur d’université malien et ses collègues de la sous-région, est insolant, du moins d’un point de vue monétaire sans vouloir rentrer dans les calculs de pouvoir d’achat et de niveau de vie. Il y a de quoi se ruer dans les brancards.
Ahmed Tounkara