La Commission de l’Uemoa a souligné que « la notion de services votés limitait considérablement la portée de l’autorisation parlementaire votée et la nécessité de justifier les crédits. Compte tenu de l’extrême rigidité des budgets d’une année sur l’autre, les parlementaires se prononçaient sur une fraction très faible des crédits. Désormais, le gouvernement est tenu d’expliquer et de justifier l’utilisation de l’intégralité des crédits qu’il sollicite. Chaque franc utilisé doit être détaillé à travers une analyse du coût des politiques publiques. »
Le rôle accru de l’Assemblée nationale
Pour la commission « la notion de services votés limitait considérablement la portée de l’autorisation parlementaire votée et la nécessité de justifier les crédits. Compte tenu de l’extrême rigidité des budgets d’une année sur l’autre, les parlementaires se prononçaient sur une fraction très faible des crédits. Désormais, le gouvernement est tenu d’expliquer et de justifier l’utilisation de l’intégralité des crédits qu’il sollicite. Chaque franc utilisé doit être détaillé à travers une analyse du coût des politiques publiques ». La commission de l’Uemoa précise que l’Assemblée nationale règle les comptes de la nation à travers l’adoption de la loi de règlement. La loi de règlement, indique-t-elle, constate les résultats financiers de chaque année civile et approuve les différences entre les résultats et les prévisions de la loi de finances correspondante, complétée, le cas échéant, par les lois de finances rectificatives. A cette occasion, explique la commission, l’Assemblée nationale peut charger la cour des comptes de toutes enquêtes et études nécessaires à son information et se rapportant à l’exécution des opérations budgétaires. Elle ajoute : « le projet de loi de règlement de l’année n-1, accompagné des rapports annuels de performance (Rap), doit être présenté au parlement au plus tard le jour de l’ouverture de la session budgétaire de l’année suivant celle de l’exécution du budget auquel il se rapporte ».’ Ainsi, souligne la commission, les députés disposent des éléments relatifs à la gestion de l’année n-1 avant de se prononcer sur les perspectives de dépenses de l’année n+1.
Baba Dembélé