Du 20 au 21 septembre 2011 se tient à Bamako une conférence sous régionale des centrales syndicales de l’espace Uémoa autour d’un thème d’actualité « Problématique des élections politiques et de stabilité sociale dans un contexte de démocratie dans l’espace Uémoa : prévention, gestion et résolution des conflits sociopolitiques ». Il s’agit pour les leaders syndicaux de la sous-région d’anticiper les conflits politiques aux conséquences parfois très graves pour l’unité nationale.
Présidée par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Modibo Kadjogué représentant le Premier ministre, l’ouverture des travaux de la conférence sous régionale des centrales syndicales de l’espace Uémoa autour d’un thème d’actualité « Problématique des élections politiques et de stabilité sociale dans un contexte de démocratie dans l’espace Uémoa : prévention, gestion et résolution des conflits sociopolitiques », qui s’est tenue hier dans la salle Moussa Mary Balla Coulibaly du CNPM, a enregistré la présence du ministre chargé des Relations avec les Institutions, Abdoulaye Sall, du secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali, Ousmane Amion Guindo et du président du Conseil national du patronat du Mali, Mamadou Sidibé.
L’objectif recherché à travers ses deux jours de conférence est entre autres, d’informer, de former et de renforcer les capacités des ressources humaines des centrales syndicales de l’espace communautaire, apporter la contribution syndicale dans la préparation voire l’organisation, la réalisation et le suivi de toutes les élections dans chacun des Etats membres de la communauté Uémoa. Il s’agit aussi, de faire une analyse de la problématique des scrutins politiques et de leurs impacts sur le développement sous-régional en termes de prévention de gestion et de résolution.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Modibo Kadjogué, a jugé salutaire cette conférence qui selon lui, est une façon pour les centrales syndicales de l’Uémoa d’anticiper les conflits lors des élections politiques, surtout quand on sait qu’en 2012 des pays de la zone Uémoa comme le Mali, auront la lourde tâche de préparer des élections présidentielles.
Le secrétaire général de la CSTM, Ousmane Amion Guindo, a indiqué qu’ « il n’est pas loisible de parler aujourd’hui de la problématique des élections politiques et de stabilité sociale dans un contexte de la démocratie dans l’espace Uémoa, sans pour autant jeter un regard rétrospectif sur Mars 1991 au Mali où au moyen d’une insurrection populaire, le peuple malien a vaillamment consenti le martyr en mettant fin à plus de deux décennies de monolithisme politique fortement matérialisé par le système de parti unique où tous les citoyens étaient contraints de militer ». Selon lui, « notre pays est aujourd’hui à la lisière d’une expérience mitigée soit-elle de deux décennies de gestion démocratique qui n’ont pas négativement impacter la quiétude et la stabilité de notre nation même s’il y a lieu d’être prudent et réservé sur la nature réelle du système démocratique ».
Le secrétaire général de la CSTM a rassuré « tous ceux qui sont dans un état d’âme inquisiteur qu’ils n’ont pas changé de missions syndicales». Il a conclu que « les élections politiques s’inscrivant dans le registre des grandes questions de la Nation, il est tout à fait normal qu’ils donnent leur opinion objective et impartiale sur la façon dont ses scrutins sont pensés, préparés, mis en œuvre et gérés, et surtout que sa mauvaise gestion a des impacts très négatifs sur toute la nation ».
Oumar Camara