Informer les acteurs du monde des transports sur le contenu de la déclaration du 23 septembre 2016 à Cotonou (Bénin) des ministres en charge des Infrastructures et des Transports routiers des états membres de l’Uemoa, du Ghana et de la Guinée Conakry sur l’application intégrale du règlement No 14/2005/CM/Uemoa du 16 décembre 2005 à l’intention des transporteurs du Mali. Tel était l’objectif d’un atelier organisé le lundi dernier par le ministère de l’Equipement des transports et du désenclavement.
Autre des membres du gouvernement, cette rencontre a enregistré la présence des représentants de l’Uemoa, de la Bad et de l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine des transports. Il s’agit, entre autres, des transporteurs routiers, des agents de sécurité…
En présidant la cérémonie d’ouverture des travaux, le ministre de l’Equipement des transports et du désenclavement, Mme Traoré Seynabou Diop, n’a pas manqué de rappeler qu’après plusieurs reports successifs de l’application intégrale du règlement N° 14/2005/CM/Uemoa du 16 décembre 2005, les gouvernements des états membres de l’Uemoa, du Ghana et de la Guinée Conakry ont décidé de fixer à nouveau la date du 1er avril 2017 pour son entrée en vigueur. A travers donc cette rencontre, il s’agissait pour le département d’informer l’ensemble des acteurs et professionnels du transport sur le contenu de ladite déclaration de Cotonou et de la réglementation sur l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises.
Dans son intervention, la responsable du département de l’Equipement des transports et du désenclavement a rappelé que cette mesure réglementaire sur la surcharge vient à point nommé. “Les pertes occasionnées par la dégradation des chaussées due à la surcharge sont estimées à 40 milliards de francs Cfa par an soit l’équivalent de plus de 130 km de route en béton bitumeux. Le surcoût financier de la sécurité routière s’élève à environ 3 milliards de francs Cfa ” a-t-elle précisé.
Selon le nouveau calendrier prévu par les ministres en charge des transports lors de la rencontre du 23 septembre, il ressort qu’à partir du 1er avril 2017, les ports doivent être équipés de pèse-essieux et procéder au pesage et au délestage avec des amendes conformes au règlement N° 14 de 20 000 Fcfa par tonne de surcharge pour le trafic national et 60 000 Fcfa par tonne sur le trafic international. Le dépassement de la hauteur limite de 4,5 mètres de gabarit est sanctionné par une amende de 100 000 Fcfa. Ce n’est pas tout. Dans ce règlement de l’espace communautaire, toutes les plateformes générant plus de 200 000 tonnes de fret par an et les corridors doivent être équipées de pèse-essieux et procéder au passage et au délestage avec amendes conformes au règlement n°14 de 20 000 Fcfa par tonne de surcharge pour le trafic national et 60 000 Fcfa par tonne de surcharge pour le trafic international. Toute plateforme ayant manqué aux dispositions citées ci-dessus est amendée à 200 000 Fcfa par véhicule surchargé par ses soins.
Le représentant de la Banque africaine de développement (Bad) Abdoulaye Tandina et celui de l’Uemoa, Hyacinte François Akoko, se sont réjouis de cette réglementation. Car, à les croire, ces mesures vont durablement contribuer à la durabilité des tronçons routiers.
Kassoum THERA