L’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) organise du 26 au 27 juillet 2017 un atelier national de restitution du rapport du 1er trimestre 2017 de l’observatoire des pratiques anormales (OPA) au Grand hôtel de Bamako.
-Maliweb.net- L’atelier national de restitution du rapport du 1er trimestre 2017, a réuni pendant deux jours, les usagers et agents de contrôle des routes( douane, police, gendarme, agents d’eaux et forêt, les services de santé et la société civile) outre la présentation du bilan de l’OPA, cette rencontre visait à sensibiliser les acteurs directs sur le terrain pour une meilleure utilisation des routes et renforcer les mesures prises dans l’espace communautaire en matière de lutte contre les tracasseries routière.
Sina Sanogo, le secrétaire générale du ministère des transport, à l’ ouverture des travaux a mis un accent particulier sur le rôle prépondérant des transports dans l’ économie de nos États. D’où la nécessité pour ces États de lutter contre les tracasseries routières sur les principaux axes routiers dans l’espace car comme l’ a souligné M.Sanogo, la performance du système de transport routier se trouve actuellement affecté par la qualité des infrastructures, les longs délais de route ajoutés aux prélèvements illicites constatés sur les axes.
Toujours pour reprendre le secrétaire général des Transports, malgré les investissements et les reformes entreprises par les États en matière de facilitation, les corridors routiers restent confrontés aux entraves de la multiplicité des contrôles routiers, l’ érection des barrages physiques en plus de la perception de frais illicites. Aussi pour lutter contre ces irrégularité que la communauté a mis en place en 2005, l’observatoire des pratiques anormales (OPA) comme instrument de facilitation pour suivre et dénoncer toutes pratiques anormales sur les axes routiers inter-Etats.
Pour Mamadou Moustapha Barro, représentant Résident de l’ UEMOA à Bamako, les résultats de l’ OPA depuis sa création, démontrent une persistance des tracasseries routières sur les axes de nos États. Les résultats du 24ème rapport, illustrent à dessein les entraves cités : le nombre de postes de contrôles varie entre 3 à 4 postes aux 100km le long des corridors couverts ; de nombreuses heures d’attente aux différentes frontières sans oublier la hausse des perceptions illicites, 26 562 F CFA, la moyenne de perception illicite en 2016 observe une nette hausse comparée à celles du 1er trimestre de 2017 : 47 222FCFA . Des constats que comptent corriger cet atelier à travers l’ éveil de conscience de l’ensemble des acteurs du système des transports pour un changement de comportements pour la performance des corridors.
Khadydiatou SANOGO