Pour les cinq années, les efforts conjoints du Coraf et de l’Uémoa ont permis de répondre à une partie des besoins alimentaires, principalement grâce à la production nationale, qui se sont progressivement réalisés avec des effets favorables sur la balance commerciale régionale. Ce sont 8546 ménages qui ont bénéficié directement du projet, dont 23 % sont des femmes.
Le lancement du rapport Coraf-Uémoa a eu lieu mercredi 22 juillet 2020, à la représentation de l’Uémoa à Bamako. En vidéo conférence tenu en ligne, Jonas Gbian commissaire chargé du département de l’Agriculture, des ressources en eau et de l’environnement de la commission de L’Uémoa, Abdou Tenkouano, directeur Exécutif du Coraf ont brossé ce qu’on peut appeler les investissements des cinq ans de mise en œuvre du Coraf : les acquis, les perspectives.
En 2014, la Commission de l’Uémoa a financé la Convention de mise en œuvre des programmes prioritaires de recherche agricole de l’espace communautaire, pour un montant de 1,5 milliard de F CFA.
Cette Convention a été signée le 17 septembre 2014, en choisissant le Coraf, une institution de coordination régionale de la recherche basée à Dakar, a mis en œuvre un projet de recherche collaborative de cinq ans comme maître d’ouvrage délégué pour sa mise en œuvre, sur une durée de cinq ans.
Après 5 ans, le projet, selon les conférenciers, a renforcé la résilience des communautés bénéficiaires et a contribué à améliorer les moyens de subsistance de milliers de personnes dans les Etats membres de l’Uémoa.
Opérationnel dans tous les pays de l’Uémoa, le projet a, aux dires du directeur exécutif du Coraf, considérablement amélioré la situation des petits exploitants agricoles grâce à l’adoption d’innovations éprouvées diffusées par le Coraf et les partenaires nationaux des instituts de recherche.
En 2014, la Commission de l’Uémoa a financé le Coraf pour améliorer les secteurs du maïs, du coton, de l’élevage, de la volaille et de l’aquaculture grâce à la recherche.
Ces investissements dans les secteurs du maïs, du coton, de l’élevage, de la volaille et de l’aquaculture grâce à la recherche, a laissé entendre M. Tenkouano, “a considérablement renforcé la résilience et les moyens de subsistance des bénéficiaires dans la communauté de l’Uémoa“.
Pour les principaux résultats du projet, ce sont 8546 ménages qui ont bénéficié directement du projet, dont 23 % sont des femmes, a affirmé Jonas Gbian commissaire chargé du département de l’Agriculture, des ressources en eau et de l’environnement de la commission de L’Uémoa. Et d’ajouter que la plupart des technologies générées tout au long du projet ont été diffusées par le biais de plateformes d’innovation. Il s’agit de lieux d’échange, d’apprentissage, de partage et d’adoption informels de technologies, d’innovations et de meilleures pratiques agricoles entre les principaux acteurs de la chaîne alimentaire d’une communauté donnée.
Au total, 15 plateformes d’innovation ont été créées et fonctionnent dans les huit pays de l’Uémoa. Environ 5 500 personnes ont interagi sur ces plateformes, ce qui représente 27 % des femmes.
Une seconde phase du projet aura-t-elle lieu ? Pour M. Gbian, c’est après l’évaluation du projet, qu’ils se pencheront sur la suite à réserver. Mais, d’ores et déjà dira-t-il, le nombre de populations touchées par le projet est en deçà des attentes. Et d’ajouter que si deuxième phase, il y aura que l’augmentation de l’enveloppe financière dépassant la somme de la première phase dépendra du nombre de partenaires qui interviendra “puisque l’Uémoa seule ne peut pas“. Et d’inviter les Etats membres à s’approprier du projet.
A. S.