Le forum de haut niveau sur l’entrepreneuriat et l’insertion professionnelle des jeunes de l’espace UEMOA prévu du 10 au 12 mai 2018 a finalement eu lieu ce 10 mai 2018 à l’Hôtel Laïco El Farouk sous le Haut Patronage de son Excellence Monsieur Soumeylou Boubèye MAIGA, Premier Ministre du Mali. Des personnalités de haut niveau venues d’Afrique et d’Europe ont pris part à l’ouverture de ce forum. Au présidium, il y’avait la présence du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Son Excellence Monsieur Maouloud Ben KATTRA, le Directeur Général de APEJ Mali, Madame le Maire de la Commune III du district de Bamako, le Représentant du BIT (Bureau International du Travail) au Mali, le Représentant de l’Ambassadrice de la France au Mali, le Chef de fil du consortium MEET Africa. Les Ministres de l’Emploi et de la Formation Professionnelle du Niger et du Bénin ont fait le déplacement, les Agences de l’Emploi des Jeunes de la sous-région d’Afrique de l’ouest et du centre étaient toutes représentées. La presse nationale et internationale s’était déployée en masse pour couvrir l’évènement.
La salle VIP de l’Hôtel Laïco El Farouk a refusé du monde ce 10 mai 2018 où se tenait la 1ère Edition du forum de l’entrepreneuriat et de l’insertion professionnelle des jeunes de l’espace UEMOA annoncé par le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle au Conseil National du Patronat du Mali.
L’objectif de ce forum est d’inciter les jeunes de la diaspora et de l’espace UEMOA à créer de la richesse et de la valeur ajoutée par le biais des initiatives privées personnelles (ENTREPRENEURIAT). Sous le thème : « La mobilisation de la jeunesse africaine par l’entreprenariat ».
Les langues n’ont pas tari d’éloges pour magnifier l’initiative de ce forum qui vient à point nommé à l’heure où les jeunes de la diaspora s’interrogent sur leur avenir dans leur pays respectifs.
Le coup d’envoi de ce forum a été donné par le Premier Ministre Soumeylou Boubèye MAIGA en ces termes : « La problématique du chômage des jeunes et de la précarité en général dans la plupart des pays africains se résume en trois points essentiels :- La démographie. Avec un taux de croissance démographique supérieur à la moyenne ; Plus de 60% de la population (¾) ont moins de 20 ans, c’est-à-dire, des improductifs ; Sur les 40% restant, 2/3 sont au chômage. Les 1/3 qui constituent la population active se retrouvent avec au moins 20 personnes à charge. C’est pourquoi, il est difficile aux Africains d’épargner pour leur retraite.
Le troisième point, c’est le défi sécuritaire qui se pose aujourd’hui avec acuité à nos pays. Cela affecte gravement l’économie nationale, fait reculer l’économie formelle et l’économie informelle devient criminelle ».
Mais, bien avant le Premier Ministre, plusieurs personnalités ont intervenu pour faire la situation de l’employabilité des jeunes de la diaspora sous régionale et leurs attentes par rapport à ce forum :
Le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle du Mali :
« Ce forum s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement des jeunes de la diaspora malienne et africaine dans l’atteinte des Objectifs du Développement Durable des Nations Unies.
Il s’agit durant ce forum de discuter des voies et moyens pour : – Soutenir et accompagner l’innovation des jeunes entrepreneurs de la diaspora dans les secteurs porteurs (Agriculture, Energies renouvelables, Numérique…) ; Sensibiliser sur les difficultés de l’entreprenariat des jeunes de la diaspora ; Promouvoir la collaboration entre les entreprises du Sud et du Nord ; Instaurer un environnement favorable à la création d’entreprises des jeunes de la diaspora ; Connaitre les approches des institutions, des politiques et des structures d’accompagnement sur l’entreprenariat et l’insertion professionnelle des jeunes de la diaspora : Disposer d’un répertoire des entreprises modèles de la diaspora …».
Le Directeur Général de l’APEJ Mali
« Ce forum d’une ampleur inédite ouvre un espace de d’échange et de dialogue entre les différents acteurs du monde de l’emploi. Car en 2017 le taux de chômage des jeunes dans le monde était de 35%. Les pays membres de l’UEMOA n’échappent pas aux chocs consécutifs de la crise financière de 2008 ainsi que la crise sécuritaire qui continue de secouer le sahel. Ce qui expose notre espace communautaire à un fort taux de chômage avec des demandeurs d’emploi peu qualifiés.
La sous-région a beaucoup résisté à ces différents chocs consécutifs grâce à une volonté politique hautement exprimée par les chefs d’Etat et du Gouvernement et relayer sur le terrain par les services publics de l’emploi et les Partenaires Techniques et Financiers.
Le choix de ce thème cadre parfaitement avec la réalité actuelle. Selon les prévisions, 11.000.000 de personnes arriveront chaque année sur le marché du travail. L’entreprenariat est qualifié par les experts comme une arme très efficace contre le chômage des jeunes Africains et un moyen de lutte contre l’immigration clandestine… ».
Le Représentant du Bureau International du Travail (BIT)
Selon lui : « La dernière tendance mondiale de l’emploi des jeunes en 2017 fait état de 71.000.000 de jeunes chômeurs dans le monde et 126.000.000 de jeunes travailleurs vivant dans la pauvreté.
Le chômage des jeunes reste un défi mondial et une préoccupation pour les gouvernements.
La situation de l’emploi des jeunes dans la sous-région se caractérise par la prédominance de l’économie informelle qui se situe dans l’ordre de 80 à 90% de l’emploi.
L’inscription de l’entreprenariat dans les programmes scolaires suffisamment tôt, peut être un moyen efficace de lutte contre le chômage des jeunes. Autrement dit, nous devons faire de la promotion de l’entreprenariat un choix de carrière.
Les jeunes entrepreneurs sont confrontés à un problème d’accès au crédit et à un environnement non propice au développement de leur Bisness. Nous devons créer les conditions favorables à l’entreprenariat des jeunes… »
Le chef de file du consortium MEET Africa
MEET Africa est un programme d’accompagnement à l’entreprenariat innovant des diasporas africaines qui ont fait leurs études en Europe. Il répond à un besoin très fort des chercheurs et étudiants africains qui ont fait leurs études en Europe et qui émettent le souhait de revenir créer une entreprise innovante dans leur pays d’origine et contribuer au développement économique, social et culturel de leur pays d’origine. C’est un programme qui est né de la volonté d’Etat Africain et Européens.
Pépin Narcisse LOTI, stagiaire