Création d’une des Comptes : Mobilisation tous azimuts

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Du président de la Cour suprême au Premier ministre, en passant par le président de la Cour des comptes de l’UEMOA, l’unanimité est faite autour de la nécessité de la création d’une Cour des comptes. Le coup d’envoi de la campagne nationale de grande envergure a été donné ce lundi 24 octobre par le chef du gouvernement au Centre international de conférences de Bamako

 

« Si la nouvelle Constitution est adoptée au référendum du 29 avril 2012, il s’agira là d’une avancée démocratique indéniable pour le jugement au nom du Peuple des comptes des comptables publics. Mais aussi la vérification de la gestion financière au nom du Peuple des agents de l’ordre administratif commis à l’exécution du budget de l’Etat et des autres budgets assujettis aux mêmes règles, l’examen de la gestion financière et comptable au nom du Peuple des organismes dotés de la personnalité civile et de l’autonomie financière et dans lesquels l’Etat ou les autres collectivités publiques ont un intérêt financier, la vérification annuelle au nom du Peuple des comptes des partis politiques ». C’est en ces termes que le Premier ministre juge de la nécessité de la création d’une Cour des comptes dans notre pays. Elle l’a dit à la faveur du lancement officiel de la campagne d’information, de formation, de sensibilisation et de mobilisation autour de la question.

 

Le Mali face à l’urgence du délai

 

Le coup d’envoi de cette campagne nationale de grande envergure a été donné ce lundi 24 octobre par le chef du gouvernement au Centre international de conférences de Bamako. Au cours de cette cérémonie grandiose, organisée par le ministère des relations avec les institutions, on a noté la présence de plusieurs membres du gouvernement.

Adoptée en 1994, la directive de l’UEMOA portant création d’une Cour des comptes a été appliquée par six des huit pays membres de l’institution. Le Mali et le Bénin, qui sont les retardataires en la matière ont jusqu’au 31 décembre 2012 pour se mettre en règle.

Dans notre pays, les autorités mettent les bouché-doubles. La campagne d’information, de sensibilisation et de mobilisation lancée  lundi dernier a été initiée grâce au partenariat avec la section des Comptes de la Cour Suprême sous l’égide du ministère des relations avec les institutions, et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Elle devra s’étendre dans les huit régions du pays et du district de Bamako. La Cour des Comptes, juridiction supérieure de contrôle des finances publiques, a pour mission d’assister le Parlement et le Gouvernement dans le contrôle de l’exécution de la loi des finances.

Pour le ministre des relations avec les institutions, la réussite du projet de création de cette  importante institution nécessite l’adhésion de tous. Selon le Dr Abdoulaye Sall, « il est aujourd’hui encourageant de constater que le projet de révision constitutionnelle adopté par l’Assemblée nationale prévoit la création d’une Cour des Comptes comme juridiction suprême du contrôle des finances publiques ».

Le représentant du PNUD au Mali et le président de la Cour Suprême du Mali, quant à eux, ont exprimé leur entière adhésion au projet de création de cette institution. Selon ces intervenants, l’unanimité est faite aujourd’hui sur les enjeux d’une plus grande transparente et de la nécessité d’une modernisation accrue dans la gestion des finances publiques  au Mali.

Le président de la Cour des comptes de l’UEMOA a, pour sa part, expliqué que la création d’une Cour des Comptes autonome, constitue une impérative. Car elle permet d’être conforme aux normes internationales en matière de gestion des finances.

 

Au cœur des préoccupations du gouvernement

 

Donnant le coup d’envoi de la campagne, le Premier ministre a révélé toute « l’importance que revêt la création de cette juridiction ». Selon Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, « le gouvernement du Mali a toujours mis la bonne gouvernance au cœur de ses priorités ». C’est dans cette dynamique, dira-t-elle, qu’il a signé avec le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) un document de projet sur le renforcement de la Section des Comptes ou future Cour des Comptes avec pour objectif de renforcer les capacités de cette Section de la Cour Suprême afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle de juridiction financière.

« Un caractère important et décisif sur le chemin de la gouvernance économique et financière » ajoutera le chef du gouvernement. Qui précise que sur cette voie, en plus de la prise en charge des sept auditeurs en place, le Mali a décidé de la nomination récente en Conseil des Ministres de cinq nouveaux conseillers à la Section des Comptes qui iront renforcer l’équipe déjà en place. « Ces actions de renforcement se poursuivront et s’intensifieront conformément aux instructions reçues du président de la République » a annoncé Mme  Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Avant de conclure que : « si la garantie de meilleures perspectives avec une Cour des Comptes est bien perçue par les professionnels du contrôle, il est judicieux de partager aujourd’hui avec le plus grand nombre de décideurs, les raisons de cette nouvelle espérance placée à la Cour des Comptes ». 

Notons que la 2ème étape de cette campagne d’information et de mobilisation autour de la création de la Cour des comptes, est prévue aujourd’hui dans la région de Ségou.

Issa Fakaba Sissoko

 

 

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