Le palais de la culture Amadou Hampâté Ba a servi de cadre à la conférence nationale de la jeunesse UEMOA, les 27 et 28 Janvier dernier. La marraine était Mme KEITA Aïda M’BO, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable, en présence du maire de la commune V, Amadou OUATTARA, l’ambassadeur de l’UJUEMOA, Alassane TRAORE et plusieurs ministres du gouvernement.
L’Union des Jeunes de l’Espace UEMOA (UJUEMOA) est une organisation non gouvernementale qui a officiellement vu le jour avec l’initiative de certains jeunes du Burkina Faso et de différentes communautés de l’espace UEMOA vivant à Ouagadougou, le 17 mai 2006.
L’événement était structuré autour de plusieurs thèmes, à savoir les défis environnementaux, sécuritaires, l’immigration clandestine et le chômage.
Dans son discours, le maire de la Commune V, Amadou OUATTARA a souhaité la bienvenue aux participants et a jugé les thèmes objectifs à l’attention des autorités.
Dans son allocution, l’ambassadeur de l’UJUEMOA, Alassane TRAORE, a déclaré que l’UJUEMOA est née de la volonté des jeunes à fédérer les efforts pour réussir l’intégration et le développement de nos communautés. Le renforcement des capacités des jeunesses afin qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle d’éveil de conscience à l’endroit de ses pairs. À cet égard, il a interpellé ceux qui sont chargés de réaliser le bien-être et le mieux-être de nos populations de se retrouver pour discuter des préoccupations communes et apporter les réponses appropriées.
Selon lui, l’espace communautaire connait une grave crise d’ordre sécuritaire, identitaire et migratoire, en plus des problématiques traditionnelles liées au déficit de ressources humaines qualifiées. Aussi, la situation d’insécurité et de violence éprouvée dernièrement dans plusieurs pays de l’espace UEMOA, plaide en faveur d’un investissement urgent et prioritaire susceptible d’aider les jeunes des pays de l’espace à sortir d’une situation de précarité extrême où ils ne sont ni en éducation, ni en formation, ni en emploi. Selon lui, la conférence Nationale de Bamako se veut être une relance de la dynamique pour un renouveau aux plans organisationnel, institutionnel et opérationnel, a-t-il dit. Elle examinera les voies et moyens permettant aux jeunes d’accéder au mieux à des compétences et des qualifications de s’insérer dans le monde du travail, poursuit-il.
Dans son intervention, Mme KEITA AÏDA M’BO n’a pas caché son enthousiasme de prendre part à la cérémonie de lancement de la Conférence Nationale de l’Union des Jeunes de l’Espace UEMOA/Mali tout en leur exprimant sa reconnaissance pour l’opportunité qu’ils offrent d’assurer sa présidence. Elle a également rappelé que les thématiques sont en phase avec les préoccupations du moment et se sont des défis majeurs auxquels les plus hautes autorités de notre pays accordent la plus grande attention. Des actions concrètes sont en cours d’exécution, en droite ligne avec la vision prescrite par le président république, coordonnées par les instructions du premier Ministre, a-t-elle indiqué. Elle a rassuré l’engagement de son département d’accompagner dans la mise en œuvre des projets pour initier et formuler dans les domaines d’intervention prioritaires, à savoir la préservation de l’environnement, la promotion de l’assainissement et le développement durable déclara. Selon elle, les bouleversements liés aux changements climatiques ou aux pénuries de ressources sont déjà là. L’humanité toute entière est menacée par les innombrables sécheresses, inondations ou cyclones dont les terribles images sont entrées dans la banalité de notre quotidien télévisuel, a-t-elle ajouté. Il faut également noter que la croissance rapide de la population, des agglomérations, des besoins en produits industriels et de l’augmentation de la production des déchets sont aujourd’hui les facteurs dégradant de l’environnement naturel. Et de rappeler que le Mali est un pays vulnérables face aux changements climatiques. Elle soutient que les modèles de prévisions climatiques y prévoient une hausse significative des températures, une diminution de la pluviométrie et une intensification des phénomènes climatiques extrêmes que sont : la sècheresse, les inondations, l’insécurité alimentaire, entre autres.
Pour faire face aux effets néfastes des changements climatiques, beaucoup d’actions d’envergure ont été déjà réalisées par notre pays et d’autres sont en cours pour y faire face à savoir, la prise en compte des énergies renouvelables dans l’énergie, la réduction de la déforestation, l’intensification du reboisement, la promotion d’emplois, a-t-elle affirmé. Mme le Ministre a également évoqué certaines initiatives novatrices qui sont le concours « Bamako, ville propre » à l’intention des communes et groupements ; le concours « Initiatives Vertes » qui offre l’opportunité aux opérateurs économiques, aux universitaires, aux développeurs et au chercheurs ; les opportunités de financement des projets structurants à travers le Fonds Vert Climat et les Fonds d’adaptation aux changements climatiques ; les programmes de reforestation, de récupération des terres dégradées et de préservation du Fleuve Niger ; les journées citoyennes d’assainissement. Elle a enfin évoqué notre responsabilité collective de sauver et de préserver notre environnement et notre planète commune, la préservation de l’environnement pour notre santé, pour notre environnement.
Youssouf GOITA