L’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a soufflé, le vendredi 23 août, à l’hôtel Sheraton, ses 25 bougies. C’était en présence du ministre de l’Intégration Africaine, Me BaberGano, du représentant-résident de l’union au Mali, Mamadou Moustapha Barro, de l’ancien président de la commission de l’UEMOA, Son excellence Soumaila Cissé et un parterre d’invités.
Cette célébration des 25 ans d’existence fut célébrée d’abord à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, abritant le siège de la commission, le 10 janvier 2019. L’UEMOA, créée le 10 janvier 1994, à Dakar, a célébré également, vendredi dernier son anniversaire à Bamako.
Au cours de cette cérémonie, le représentant de la commission de l’Union au Mali, Mamadou Moustapha Barro a indiqué que le Mali est sur le chemin du processus de l’intégration régionale et sous-régionale, si l’on tient compte des résultats obtenus lors de la dernière revue annuelle des réformes, programmes et projets communautaires de février 2019.
Il a rappelé que le Mali a fait un bond de 15 points, de 2017 à 2018, avec un taux de mise en œuvre des réformes de 62% en 2017, qui est passé à 77% en 2018. Pour ces bons résultats, il a remercié le gouvernement du Mali pour son engagement en faveur de l’intégration africaine et sa forte implication pour toutes les questions relatives aux activités des organes de l’Union, tant au niveau du Mali qu’à l’extérieur. Il a conclu son allocution en rendant un vibrant hommage à l’ancien président de la commission, son Excellence Soumaila Cissé et les Maliens qui ont occupé les fonctions au niveau de cette organisation.
Prenant la parole, le ministre de l’intégration africaine, Me BaberGano a souligné que l’évolution qualitative de l’UEMOA, au cours de ces 25 dernières années, est due à la forte impulsion donnée à la vie de l’Union par les chefs d’Etat et de gouvernement. Selon lui, si les acquis sont palpables et concrets, le contexte de l’Union est sans doute marqué par des mutations profondes et rapides et l’existence de défis multiples et complexes à relever. Il a notamment cité, le faible taux des échanges intra-communautaires, les différentes distorsions en matière de concurrence, les difficultés pour certaines entreprises à avoir accès aux marchés publics et les problématiques liées à l’emploi des jeunes, à la migration, au dérèglement climatique, à la sécurité et à un environnement international de plus en plus incertain.
En outre, le ministre de l’intégration Africaine a rappelé que le Mali dispose de 16 programmes et projets communautaires qui couvrent 3 domaines. Il s’agit de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’environnement et de l’eau pour le premier domaine, de l’artisanat, de l’énergie, de l’industrie, du Tourisme et des Télécommunications et TIC pour le deuxième domaine et, enfin, de l’Aménagement du territoire communautaire et des transports pour le dernier domaine. Le coût global des 16 programmes et projets s’élève à 51,318 milliards de FCFA, dont 43,465 milliards de FCFA sur financement propre de la commission de l’UEMOA, 6,225 milliards de FCFA sur financement de la BID, 1,028 milliards de FCFA sur financement de l’AFD et 600 millions, au titre de la contre partie de l’Etat Malien’’, a précisé le ministre.
Il a ajouté que le taux de décaissement, en 2018, est de 67% contre 59%, en 2017. Quant au taux d’exécution physique, il est de 71 %, en 2018, contre 71% en 2017. Selon lui, l’indice global de performance des projets et programmes en 2018, établi à 56% contre 66%, en 2017, renvoie à une performance moyenne due aux retards relevés dans l’exécution de certains programmes et projets communautaires.
Cette performance appelle de la part du gouvernement du Mali, de la commission de l’UEMOA, des agences d’exécution partenaires en charge de la maitrise d’ouvrage déléguée ainsi que de toutes les entreprises qui interviennent dans la réalisation de nos projets, à plus d’efforts dans le respect des délais conventionnels et contractuels, a-t-il conclu.
Seydou Diarra