Le Conseil fédéral des Associations professionnelles des systèmes Financiers Décentralisés de l’UEMOA (APSFD-UEMOA) a tenu à Bamako, ce jeudi 14 septembre, sa 7e Assemblée générale ordinaire. A la fin des travaux à l’hôtel Radisson Collection, le Mali a pris la présidence de la Fédération.
Après le Bénin en 2016, le Burkina Faso en 2018, la Côte d’Ivoire en 2021, l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Mali (APSFD-Mali) dirige désormais pour la fédération APSFD-UEMOA pour la période 2023-2025. A Bamako, la cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par Abdoulaye Traoré, Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances du Mali.
Créée le 27 octobre 2016, l’APSFD-UEMOA regroupe les institutions de microfinance des 8 pays membres de l’Union. Elle a pour mission principale de défendre les intérêts de ses membres et promouvoir la microfinance dans la zone UEMOA. Dans son discours bilan à Bamako, le président sortant, l’ivoirien Didier Logon, a salué les dernières réformes dans le secteur de la microfinance au Mali. Il a notamment cité la mise en place, de 2010 à 2018, d’un mécanisme de Refinancement des Systèmes Financiers Décentralisés (MEREF – SFD).
Selon le président sortant, son mandat a été émaillé par le contexte général de Covid-19. En dépit du contexte difficile, des résultats positifs ont été obtenus. Ainsi, le nombre de membres (clients) des SFD est passé de 17,2 millions au 31 mars 2022 à 17,5 millions au 31 mars 2023 soit une hausse de 1,34%. Sur la même période, le niveau des dépôts est passé de 2 076 milliards à 2 134 milliards soit une augmentation de 2,79% et l’encours de crédit de 1 955 milliards à 2 150 milliards soit une évolution de 9,98%.
Dans son mot de lancement des travaux de l’Assemblée générale, le Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances du Mali a souligné le rôle important des SFD face aux évolutions socio-économiques, sécuritaires et technologiques qui ont imposé aux Etats une adaptation des politiques et stratégies pour le développement socio-économique. « Les acteurs de la microfinance ne sauraient donc rester en marge de ces évolutions et ces travaux doivent servir de cadre d’échange pour identifier les besoins et priorités des systèmes financiers décentralisés de l’UEMOA », a-t-il indiqué.
Prenant la direction du Conseil fédéral, Modibo Coulibaly, le président APSFD Mali a remercié ses prédécesseurs pour le travail abattu depuis 2016. Il a promis de s’attaquer aux défis actuels de l’APSFD-UEMOA. Il s’agit entre autres de l’adoption d’une nouvelle loi sur le secteur prenant en comptes les attentes des SFD ; la nécessité d’amélioration des pratiques de protection des clients ; l’adhésion de l’ensemble des SFD éligibles au Fonds de Garantie des Dépôts.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net