Tension Mali-Algérie, droits de l’Homme : Deux poids deux mesures ?

Pour des questions de droits de l’Homme, la diplomatie semble biaisée ou menée à la carte…

Dans de récentes explications, le chef de la diplomatie malienne, le ministre Abdoulaye Diop appellera à une « décolonisation des mentalités ». Car, les principes universels des Etats souverains imposent respect et égalité entre les Etats. Ce qui bannit toute discrimination dans les relations entre Etats.

Ainsi, déplore le ministre Diop, les mêmes puissances occidentales, qui ont refusé de vendre des équipements militaires au Mali, s’’empressent de fournir ces « appuis » à l‘Ukraine, en guerre contre la Russie. Et M. Diop de dénoncer ces deux poids deux mesures. Vous voulez que je lutte contre l’Etat islamique avec des bâtons ? ». Ce qui a poussé le Mali à se tourner vers la Russie, avec laquelle il achète ses armes pour lutter contre le terrorisme.

En outre, il faut relever que le concert des Nations est parsemé d’embûches attestant des discriminations assez révoltantes. Car, le principe de l’égalité des personnes de droit semble superbement violé, en fonction des intérêts à protéger. Sinon comment  comprendre que des hordes de terroristes continuent de perpétrer des violations massives des droits humains à l’indifférence criarde de la communauté internationale. Comme pour dire que la vie d’un Sahélien (AES) est négligeable, comparé à celle d’un Ukrainien, d’un Français, ou d’un Américain…

Le constat est encore révoltant en matière des droits de l’Homme, où certaines organisations excellent dans cette forme de racisme. N’ont-elles pas stigmatisé les autorités maliennes pour de supposés « massacres de civils » au Nord et au centre du pays ? Alors que ces mêmes organisations n’ont pas pipé mot face à l’attaque terroriste revendiqué du bateau Tombouctou, en septembre 2024. Que dire du harcèlement du ministre de la Justice sur de prétendus droits humains ? Mamoudou Kassogué a déclaré, le jeudi dernier, être victime de « harcèlement » de la part d’Amnesty International. Excédé par les agissements de l’organisation internationale des Droits de l’homme, le ministre a étalé certaines preuves de la « violation» de ses droits humains.

Un sachet rempli de correspondances reçues de la part d’Amnesty International. Ce n’est pas tout, «j’ai reçu plus de 8 000 mails de la même organisation dite de défense des droits de l’Homme », a indiqué le ministre Kassogué, au cours de la rencontre de prise de contact avec les nouveaux membres de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH).

« Tout ça pour obtenir la libération d’une seule personne poursuivie et condamnée par la justice de son pays », a dénoncé le ministre Kassogué.  «Aujourd’hui, je suis victime de la violation de mes droits humains par la même organisation qui prétend défendre les droits de l’Homme», a-t-il ajouté.

L’ancien procureur du Pôle économique et financier de Bamako, réputé «incorruptible» a dénoncé la méthode Amnesty International. Quand elles (les organisations de défense des droits de l’Homme) ne peuvent vous atteindre financièrement, ils passent par d’autres méthodes comme le harcèlement ».

En outre, dans l’actualité de la tension entre le Mali et l’Algérie, suite à l’abattage par ce dernier du drone malien, de nombreuses puissances et organisations de droits de l’Homme continuent de briller par leur silence. Même le Conseil de Sécurité de l’ONU, la CEDEAO se contentent du « service minimum » d’appeler à la retenue. Alors que cette agression, sous d’autres cieux, aurait provoqué une mobilisation internationale.

Boubou SIDIBE/maliweb.net

Commentaires via Facebook :