Se fixant pour véritable raison d’être le développement des interactions sociales tout en donnant également la possibilité de constituer un cercle de connaissances, d’amis ou de relations professionnelles avec lequel on peut interagir en temps réel, les réseaux sociaux s’altèrent présentement en un espace sulfureux et destructeur dont s’attache pourtant démentiellement les populations.
Si on peut dire en effet que ce nouveau fléau mondial apporte son lot de destructions partout, la vérité est que singulièrement au Mali on tend vers la totale déperdition à cause de ces réseaux sociaux censés n’être que des instruments de communication technologiques ultras modernes pour rendre plus béante les perspectives d’une mondialisation qui s’affiche incontournable.
D’une part, cette insolite addiction aux réseaux sociaux fait ressortir à tous points de vue le penchant vulgaire et immoral d’une frange considérable de la population, qui adoube et se délecte des querelleurs mercantiles, le déversement d’insanités sur d’innocentes personnes qui ne font rien généralement pour mériter ces ignobles traitements.
D’autre part, c’est l’instrumentalisation que bon nombre d’importantes personnalités publiques font de ces réseaux sociaux qui laisse aphone. Cela s’explique par le fait que les médias classiques se voient ravir leur crédible audience par les versatiles animateurs à la moralité hideuse, qui s’adjugent scandaleusement une emprise démentielle sur certaines consciences collectives qui n’ont rien à envier à ceux des moutons de panurge.
Même à admettre, en définitive, que le négatif parfait n’existe pas, le constat de la prééminence des effets néfastes des réseaux sociaux sur ses avantages restent irréfutables pour qui ne porte pas de lunette en bois. Regrettable et intrigant qu’à ce niveau la loi sur la cybercriminalité, censée réguler ce grand tohu-bohu, peine à prouver son efficacité et sa crédibilité pour des raisons qu’on ignore de notoriété publique.
Seydou Diakité