Notre capitale abrite depuis hier, la 4è assemblée générale du Réseau africain des télédiffuseurs (Rat). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Alhamdou Ag Ilyène. Il y avait aussi le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, la ministre de l’Information et de la Communication de la Guinée Conakry, Aminata Kaba et le ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie numérique du Niger, Sidi Mohamed Raliou.
Le rendez-vous de Bamako, placé sous le thème : «Problématique de la viabilité des sociétés de télédiffusion» est la suite logique des assemblées précédentes tenues respectivement à Ouagadougou, Dakar et Abidjan. Cette rencontre regroupera pendant trois jours (du 21 au 23 novembre) une soixantaine de cadres des sociétés de télédiffusion membres du Rat mais aussi des participants venant de la Guinée Conakry, de la Guinée Bissau et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( Uemoa).
En plus d’être un cadre d’échanges sur les défis et enjeux des opérateurs de télédiffusion, cette rencontre se veut être une opportunité de partage d’expériences à même d’apporter des plus-valeurs en matière de la Télévision numérique terrestre (TNT ) et des réponses à la problématique de la viabilité des sociétés de télédiffusion. Également, elle permettra aux différents membres du Rat de se pencher sur le projet de Bouquet Uemoa et sur la nécessité d’une réglementation Uemoa en matière de financement des sociétés de télédiffusion. Les conclusions de ces travaux seront présentées aux différents ministres de tutelle.
Selon le directeur général de la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD-SA), c’est à l’idée de rester dans le tempo, de resserrer les rangs pour faire face aux défis communs que le Rat a vu le jour. «Au fil des assemblées, nous mutualisons les idées, les pratiques, les bons procédés dans l’esprit de l’intégration prônée par nos États. C’est en cela que pour ces assises de Bamako, nous avons décidé de poursuivre la réflexion entamée à Abidjan, lors de la 3ème assemblée générale», a confié le Dr Cheick Oumar Traoré.
Pour ces assises, ajoutera le 2è vice-président du Rat, «nous devons travailler à aboutir à des conclusions et recommandations pointues, pragmatiques en lien avec nos réalités communes». Il a, par ailleurs, souligné que les sociétés de télédiffusion évoluent dans un domaine stratégique avec des partenaires multiformes et exigeants, au regard de la rapidité de l’évolution technologique.
«Nous avons l’impérieuse obligation d’être à la hauteur de ces défis et de ces enjeux», a noté le patron de la SMTD-SA. Pour sa part, le président du Rat a rappelé que les défis actuels des opérateurs de diffusion TNT résidents, entre autres, dans les pistes de financement pour finaliser les investissements pour l’exploitation du réseau de diffusion et dans la recherche d’un modèle économique viable pour l’ensemble des opérateurs.
À ce jour, dira David Ganou, dans l’espace Uemoa, les sociétés de diffusion sont créées et les activités d’édition et de diffusion sont séparées conformément à la directive n°01/2015/CM/Uemoa du 30 mars 2015, portant harmonisation du cadre réglementaire de la TNT dans ledit espace. Pour le ministre en charge de la Communication, les sociétés de télédiffusion, courroie d’être de transmission entre les opérateurs de satellite, de fibre optique et les éditeurs, se doivent d’adopter instamment les meilleures stratégies en vue d’à cheval sur les demandes de services efficaces, où la qualité du partenariat reste même l’onguent de la viabilité nécessaire.
Il s’agit, selon lui, sur ce registre d’en appeler à notre génie créatif. Alhamdou Ag Ilyène a rappelé que le gouvernement du Mali, dès au départ, a mis la viabilité de la SMTD-SA au cœur de la stratégie de sa création et de son développement.
C’est pourquoi, at-il révélé, elle a dans son portefeuille d’autres missions telles que l’exploitation de la fibre optique de l’état et la mise à disposition de capacités de stockage de données. À cet effet, le chef du département de la Communication a félicité la SMTD-SA pour les efforts entrepris depuis sa création pour faire face aux défis de la transmission des signaux des éditeurs de télévision et de radios notamment les éditeurs publics constitués du Réseau de l ‘ORTM.
En outre, le ministre a noté que les sociétés de télédiffusion sont jeunes, mais leurs missions font qu’elles sont les cadettes qui s’occupent de leurs aînés mais surtout de leurs partenaires que sont les éditeurs.
Amadou GUEGUERE