Le ministre de la Justice, et des Droits de l’Hommes, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogue, a présidé jeudi 8 juillet dernier à la Maison de la Presse la cérémonie de lancement des premières journées d’échanges Justice et Presse couplée à la session de formation des membres de la Maison de la Presse sur le thème : « Outiller les acteurs de la presse sur la loi portant répression de la cybercriminalité ». C’était en présence du président de la Maison de la presse, Bandjougou Danté, Ousmane Bamba, conférencier du jour, non moins ancien Dirpub du journal Info-Sept et Chahana Takiou, Dirpub du journal 22 Septembre, modérateur. L’objectif de ces journées d’échanges est de créer un cadre de contact permanent entre la presse et la justice afin de travailler main dans main pour le développement du pays.
Ainsi, selon le ministre de la Justice, la presse et la justice ont une obligation de travailler ensemble, si l’un incarne le pouvoir public l’autre incarne la liberté. Parlant du thème de la rencontre portant sur la cybercriminalité au Mali, le choix de cette thématique pour marquer cette première journée, n’est pas fortuit selon le ministre Kassogue. En effet, dira-t-il que l’évolution technique et technologique du monde d’aujourd’hui, devenu un véritable village planétaire domptant le temps et l’espace, s’est révélée être un boulevard pour les activités criminelles de toutes natures, à travers souvent des bandes organisées pouvant défier la puissance des Etats. La gravité et l’ampleur du phonème ont conduit, fort heureusement, le législateur malien à adopter la Loi N°2019-056 du décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité. Cette loi, expliquera le ministre, qui a fait évoluer énormément les concepts, a permis de combler les insuffisances du Code pénal et la Loi N°00-046/AN-RM du 07 juillet 2000 portant régime de presse et délit de presse. Selon le ministre de la Justice, ce fléau des nouveaux médias digitaux, la cybercriminalité désigne toutes ces activités illégales menées à l’aide de la technologie. « Par les moyens dont ils disposent et, souvent, par leur organisation, les cybers délinquants constituent une réelle menace par la paix, la cohésion sociale et les bonnes mœurs de notre société. Ensemble, il nous revient de lutter efficacement contre eux, afin de préserver et de protéger l’ordre public, les droits et les libertés des citoyens », a-t-il invité.
En plus de la répression, la lutte contre la cybercriminalité nécessite une vaque de sensibilisation de citoyen, le secteur des médias déjà affectés par le phénomène.
Pour sa part, le président de la Maison de la Presse, Bandjougou Danté rappelé l’importance de la rencontre qui cadre avec la vision des médias. « On ne peut pas être homme de média si on ne maîtrise pas les lois essentielles de la République et surtout quand ces lois touchent directement notre quotidien » a-t-il expliqué. Avant de laisser entendre que les acteurs des médias doivent tirer profit de la session de formation sur la loi contre la cybercriminalité au Mali.
Dans son exposé sur la Loi N°2019-056 du décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité, le conférencier Ousmane Bamba, a fait l’historique et les grandes dates de la cybercriminalité. Il a laissé entendre que toutes utilisations pour commettre des infractions pénales sont égales à la cybercriminalité. Selon le conférencier, le Mali, dans l’élaboration de sa loi a créé des grandes actions, celles-ci portent sur le délit, les injures. Selon lui, cette loi donne le droit aux opérateurs de téléphonie mobile d’aller chercher des informations potentiellement illégales avec l’APDP. En clair, selon le conférencier, la loi liberticide.
Le conférencier a proposé un séminaire d’appropriation sur la loi de la cybercriminalité pour une bonne compréhension de tous ; l’élaboration du code du numérique qui va regrouper tous les textes législatives, règlementaire concernant la loi de la presse, internet et autre domaine. A cet effet, la reclure la loi portant la cybercriminalité s’impose. Pour Ousmane Bamba, l’élaboration de cette loi, le ministère en charge de la Communication n’a pas été associé, lui qui est sensé connaitre le secteur de la communication.
AMTouré