Moins de 48 heures après le lancement réussi, vendredi dernier, du tout premier satellite panafricain de télécommunications, RASCOM-QAF1, à Kourou, en Guyane française, M. Béchir Saleh Béchir, PDG de la LAP (Libya Africa Portfolio for Investment), était hier dans notre pays. Objectif déclaré de cette escale victorieuse : rendre compte au Président Amadou Toumani Touré de cet important élan pris par le continent sur la concrétisation du vieux rêve panafricaniste notamment dans le domaine des télécommunications.
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rnImportant, l’évènement l’est, car il s’agit, pour les Africains, de disposer de leur propre satellite de télécommunications qui leur assure des services de télécommunications dans les zones africaines rurales ainsi que des liaisons interurbaines et internationales sur tout le continent africain. Ces services comprennent à la fois la télévision directe, la téléphonie, la radio et l’accès à Internet.
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rnPour assurer tous ces services, il a fallu au constructeur Thales Alenia Space concevoir un monstre technologique d’une masse de 3,2 tonnes au lancement pour une durée de vie de 15 ans.
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rnMais il a surtout fallu mobiliser quelque 400 millions de dollars. Comme à son habitude, le Frère Guide de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne a cassé sa tirelire en mettant dans la cagnotte commune pas moins de 61% du coût de l’opération ; une opération qui traîne depuis 5 ou 6 ans, comme l’a déclaré le Directeur de Cabinet du Frère Guide.
rnDorénavant, avec ce joyau, les Africains pourront communiquer sans compter. Leurs communications ne passeront plus ni par Paris ni par Londres pour aboutir chez le voisin. Ainsi, ils pourront économiser la somme colossale de 500 millions de dollars, équivalant aux frais de communication acquittés aux opérateurs occidentaux.
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rnAvec cette manne, soutient M. Béchir, les Africains pourront faire face à d’autres chantiers de développement.
rnMieux, RASCOM-QAF1 placera l’Afrique sur orbite dans les domaines les plus variés comme la science, l’éducation et la santé.
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rnMais une équation importante reste à résoudre, à savoir celle de la commercialisation des services du satellite panafricain. De l’avis de Béchir Saleh Béchir, RASCOM-QAF1 offre la possibilité de construire 130.000 stations pour un coût d’acquisition de 1000 dollars/l’unité. Une broutille pour la qualité et les services assurés !
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rnL’Afrique vient de mettre le pied à l’étrier ; elle n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Aux dires du PDG de la LAP, d’autres satellites seront construits et placés prochainement en orbite aux fins de réduire la fracture numérique avec les autres continents.
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rnD’ores et déjà, on peut affirmer que le Réseau Africain de Communications par Satellites (Rascom), regroupant 46 pays du continent, est en passe de gagner son pari, celui de mettre « on-line » le continent. Par ailleurs, mieux que tous les discours et professions de foi des dirigeants africains depuis les indépendances, RASCOM-QAF1 est la plus belle illustration du rêve panafricaniste si cher au Frère Guide de la Révolution Libyenne.
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