À partir du 17 juin 2015, tous les postes téléviseurs doivent être de type Dvbt2 ou Mpg4. L’annonce a été faite, le jeudi 26 juin, par le gouvernement aux commerçants, premiers fournisseurs du marché, au cours d’une journée d’échanges. Les importateurs ont ainsi été informés sur les catégories d’appareils qui seront acceptés pour faire face à la transition de la radiodiffusion analogique vers le numérique.
Dans moins d’un an, les pays d’Afrique, notamment ceux de la zone Cédéao et Uémoa, à l’instar de ceux d’autres continents vont basculer dans l’univers de la télévision numérique. Les normes de compression et de diffusion retenues par les pays membres de l’Uémoa sont «le MPEG4 et le DVB-T2».
Pour réussir la transition sans léser les consommateurs, les commerçants ont été sommés de s’en tenir aux délais : «Tout d’abord, l’interdiction d’importation des postes téléviseurs analogiques et des postes téléviseurs non conformes (télé Secam) à partir du 1er juillet 2014. Deuxièmement, l’interdiction de la commercialisation de ces mêmes postes analogiques à partir du 1er octobre 2014. Cette journée offre donc une fenêtre sur le compte à rebours et elle est une composante de la campagne globale de communication sur la transition numérique que nous avons déjà amorcée».
Selon le Ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication et celui du Commerce, initiateurs de la journée d’échanges élargie aux commerçants, le Mali doit suivre impérativement le train de l’évolution à travers le passage de l’analogie vers le numérique. «Nous sommes ici aujourd’hui parce que dans moins d’un an nous serons confrontés à un bouleversement technologique majeur. Parce que dans moins d’un an, une révolution technologique majeure va changer le quotidien de l’ensemble de nos populations. Et d’ici moins d’un an, nous devons être prêts», avertit Mahamadou Camara.
Pour sa part, son homologue en charge du Commerce, Abdel Karim Konaté, précise que pour la transition numérique, l’ambition de la Commission de l’Uémoa est de mettre en cohérence les efforts de l’ensemble des Etats membres de l’Union, en veillant à une forte implication de tous les acteurs, notamment les radios et les télévisions, les structures publiques et privées concernées ainsi que les populations. Cette conjugaison harmonieuse des efforts de tous les acteurs, a-t-il ajouté, devrait se traduire par une transition réussie avec des objectifs précis. Il s’agit du passage au numérique dans les délais, au niveau de toutes les radios et télévisions de l’espace communautaire et la réception de plusieurs chaînes de télévision numérique et de radio à moindre coût par les populations.
En outre, il dira qu’une Commission sera mise en place pour la prise en compte, notamment des commandes de postes téléviseurs déjà effectuées par les commerçants et la facilitation de l’importation des postes de support MPEG4 et le DVB-T2 à travers d’éventuelle exonération.
Mais, selon le ministre Abdel Karim Konaté, les personnes ayant des postes de format Secam peuvent continuer à utiliser leur téléviseur analogique à travers des adaptateurs numériques externes.
À noter que la transition de l’analogie vers le numérique permettra à toutes les chaînes publiques et privées de diffuser à travers une seule fréquence une grande variété d’offres de programmes télévisuels et une meilleure qualité de sons et d’images.
Lassana SISSOKO