La BOA Mali victime d’une cyberattaque : Plus de 6 milliards de FCFA réclamés par les hackers pour effacer les données personnelles

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Selon plusieurs sources concordantes, la filiale malienne de Bank of Africa a été victime d’un acte de cyberdélinquance. Il s’agit d’une attaque de type ransomware. Les hackers réclamaient une somme de 10 000 000 dollars (soit plus de 6,1 milliards de FCFA) pour effacer les données personnelles des clients de la banque.

Le système informatique de la Banque of Africa (BOA) a bel et bien été victime d’une intrusion. Même si celle-ci a tenté de maîtriser la situation, le mal est déjà fait, car la situation semble beaucoup plus préoccupante. Dans l’échantillon de données personnelles mises en ligne par les hackers, on retrouve l’accès total aux comptes des utilisateurs et ou autres entreprises au Mali, en Afrique de l’Ouest, en Europe.

Les pirates ont réclamé la très forte somme de 10.000.000 M$ soit 6 129 007 000 FCFA, en contrepartie de la suppression des données piratées sans quoi elles seront publiées d’ici à quelques jours. Apparemment, la banque ne s’est pas exécutée d’où la publication de certaines données sur la toile.

Des experts n’excluent pas la possibilité que ces cybercriminels aient en leur possession des données d’autres filiales de cette institution financière. Une situation qui laisse sans doute place à l’inquiétude, car il s’agit de données de milliers de personnes.

À l’heure actuelle, plusieurs structures semblent négliger les risques liés à la cybersécurité et n’y mettent pas cependant les moyens nécessaires. Une erreur monumentale qui pourrait leur coûter très cher. La cybersécurité nécessite un engagement continu des États et des entreprises africaines contre les menaces qui évoluent à pas de géant.

Pour rappel, 50 Go de données des forces de l’ordre ont été piratées la semaine dernière. Ces données étaient constituées d’échantillons des numéros de matricule des officiers, des extraits de naissance, des conversations internes, probablement des informations critiques sur certaines opérations passées, en cours ou à venir. La protection des données doit être une préoccupation majeure pour tous, car nul n’est à l’abri des attaques.

Pour le moment, ces données de la BOA Mali ne sont pas encore très accessibles au grand public. Toutefois, d’aucuns soutiennent que c’est l’entièreté du réseau informatique de la BOA qui a été compromise ainsi que de nombreux autres points d’accès interconnectés dans le pays.

Parmi les principaux clients de la banque dont une partie des données est diffusée, on retrouve des ambassadeurs, Azalaï Hôtel, CFAO Technologies, des ministères (Finances, Mines, Justice…) des VIP, des députés, des ONG…  Sans compter environ 300 partenaires stratégiques institutionnels en Afrique comme en Europe.

Depuis l’arrivée du COVID-19, 40% des entreprises africaines ont enregistré « une augmentation du nombre d’incidents » révèle un groupe spécialisé dans le domaine. Logiciels malveillants et attaques de phishing sont devenus les cauchemars des entrepreneurs africains, car, si le Covid-19 a permis d’accélérer l’informatisation du continent, il s’est accompagné d’une augmentation des cyberattaques.

Le secteur de la cybersécurité sur le continent représentait 2,32 milliards d’euros en 2020, d’après les données d’Africa Cyber Security Market. Le hic c’est que les compétences dans ce domaine sont rares et courtisées dans les quatre coins du monde.

Cheick B. CISSE

 

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1 commentaire

  1. Dans un Pays où même le Gouvernement ne peut pas s’offrir les services d’un informaticien digne de ce nom, on entendra sûrement et longtemps ces choses là !!!!. Un Pays où toutes les cartes bancaires sont fabriquées outre-atlantique ainsi que les passeports, les cartes biométriques etc bonjour le dégât surtout télécommande.
    Si nos banques étaient un peu sérieuses, elles allaient se mettre en synergie produire leurs outils numériques sur place. Des “Djemeni” appelés banques au Mali ont du chemin à faire. Quand un codeur pardon un hacker a une banque sur place il peut tous les avoir même la BCEAO.

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