Le Mali, à l’instar des autres Etats africains, a célébré le 7 décembre 2022, la journée africaine des télécommunications. L’Autorité Malienne de Régulation des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication et des postes (AMRPT), a organisé avec les associations des consommateurs, à Azalaï Salam, une conférence-débat sur les thématiques “Améliorer l’inclusion financière grâce aux TIC” et ” L’outil de suivi de la qualité pour les réseaux mobile des opérateurs du Mali “.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le Secrétaire général du ministère de la Communication, de l’Economie numérique et de la modernisation de l’administration Alkaïdi Amar Touré, en présence du président de l’Amrtp, Saïdou Pona Sankaré et la représentante des associations des consommateurs Coumba Tangara.
Pour le secrétaire général du ministère de la Communication, cette journée est l’occasion de commémorer la naissance en 1997 de l’Union panafricaine des télécommunications dont l’objectif était de coordonner le développement et l’exploitation des réseaux des services régionaux des télécommunications de manière concertée et harmonieuse sur l’ensemble du continent. De sa création à nos jours, a-t-il ajouté, l’Union panafricaine des télécommunications, devenue Union africaine des télécommunications en 1999, s’est imposée comme un acteur majeur de partenariat entre les acteurs publics et privés, des industries de nouvelles technologies de l’information et de la communication.
La journée africaine de télécommunication est célébrée cette année autour du thème : “Améliorer l’inclusion financière grâce aux TIC”. L’Amrtp a voulu joindre à cet évènement la préoccupation du moment des consommateurs, à savoir la qualité des services d’où le choix du thème : “L’outil de suivi de la qualité pour les réseaux mobiles des opérateurs de télécommunication au Mali”. ”Ces différentes thématiques sont en phase avec la politique nationale du développement de l’économie numérique. Le secteur des télécommunications est sans aucun doute, celui qui regroupe le plus grand nombre d’utilisateurs des services. Ces services sont de plus en plus variés, de la simple téléphonie, ils sont ce qu’on appelle aujourd’hui le monde numérique”, a signalé Saïdou Pona Sankaré, président de l’Amrtp. Qui a, en outre, souligné que des instruments juridiques ont été mis en place afin de favoriser l’inclusion numérique à travers, notamment le partage des infrastructures et la libéralisation de l’accès au canal USSD.
Il a rappelé que la qualité de service est une exigence des licences et des cahiers de charges des opérateurs. ”Elle exige également de l’Amrtp de procéder au contrôle des services offerts par les opérateurs de télécommunication aux fins de s’assurer du respect pour une meilleure qualité offerte aux consommateurs”, a-t-il mentionné.
Aux dires de la représentante des associations des consommateurs, avec une population estimée à plus de 20 millions habitants, le Mali devient jour après jour prometteur pour les opérateurs téléphoniques, avec un marché de 25 millions d’utilisateurs de la téléphonie mobile et fixe, selon un rapport du “Business Managing and development” publié en janvier 2022. Tout en saluant leur résilience face à la crise sanitaire de la COVID19, elle a souligné que les sociétés de télécommunication n’ont pas baissé les prix. ‘‘En effet, les tarifs de communication sont jugés encore chers par trois utilisateurs sur cinq. Ce caractère peu abordable des tarifs est beaucoup plus perceptible chez les abonnés de l’opérateur Orange Mali (67%), Moov Africa Malitel (59%) et Télécel (46%) selon la même étude’‘, a-t-elle déclaré. Le numérique facilite la communication et l’accès à la connaissance et au savoir. Il permet aux citoyens, au-delà d’un accès facile et rapide à l’information, de réaliser des gains de temps considérables notamment grâce à la disponibilité des services en ligne.
A l’en croire, dans ce contexte, après les avancées réalisées dans ce sens, les prochaines actions doivent permettre d’accélérer le processus de vulgarisation et de démocratisation de Internet et d’inciter à une appropriation rapide des nouvelles technologies par les citoyens dans leurs activités quotidiennes.
Pour terminer, il a ajouté qu’aujourd’hui, les actions conjuguées des acteurs du secteur des TIC dans notre pays doivent permettre d’étendre la couverture géographique des réseaux et améliorer leur qualité. “Nous devons également travailler à faire baisser le coût de l’internet et des appels téléphoniques, de supprimer les tarifs sur le répondeur et les frais de récupération de la carte SIM, d’étaler la durée de validité des abonnements et de créer plus de proximité avec les clients via les espaces commerciaux”, souhaite la représentante des associations des consommateurs.
Marie Dembélé