Les inventions sont un des piliers de l’épanouissement d’une nation, mais elles n’occupent toujours pas la place qui doit être la leur au Mali. Il y a un grand besoin de changement de comportement vis-à-vis des inventeurs, une politique et des moyens financiers conséquents. C’est pourquoi le directeur du Centre malien de promotion de la propriété industrielle (Cemapi) entend mobiliser les moyens et les ressources nécessaires pour révolutionner le secteur.
Le Centre malien de promotion de la propriété industrielle (Cemapi), une structure rattachée au ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce, a notamment pour missions d’encadrer les inventeurs, de protéger les créations, de sensibiliser les citoyens sur les avantages des inventions et surtout de promouvoir la propriété industrielle.
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Pour y parvenir, le Cemapi s’est donné comme arme de combat la communication et la sensibilisation. Selon son directeur, Idrissa Ly, la communication est un élément essentiel dans l’atteinte de leurs objectifs, « car qui parle de succès parle nécessairement d’une bonne politique de communication ».
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L’organisation des salons s’inscrit d’ailleurs dans ce régistre et la preuve tangible de cette volonté de communication est la tenue annuelle du Salon international des inventions et innovations technologiques, poursuit M. Ly. Ce salon est d’autant plus important qu’il permet à nos compatriotes du secteur de tisser des relations étroites avec leurs collègues étrangers. Il leur offre aussi l’opportunité de décrocher des invitations pour des salons similaires à l’étranger, au cours desquels, ils peuvent valoriser leurs inventions.
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Le Cemapi entend aussi se servir du « précieux moyen » qu’est la communication pour raviver la persévérance des inventeurs et chercheurs maliens, qui sont souvent « considérés comme des fous à cause du fait que leurs œuvres n’apportent pas de gain immédiat ». C’est pourquoi, le Cemapi ambitionne de faire de la structuration du secteur une de ses priorités. « Nous voulons passer de l’informel au formel, car c’est cela qui pourra réellement aider nos inventeurs, qui sont étouffés par la réaction des gens. Il faut qu’ils sentent la présence de l’Etat à leurs côtés », continue le directeur du Cemapi.
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Cette structuration devra être accompagnée de la création d’un cadre de partenariat et de concertations permanentes et cohérentes entre tous les intervenants du secteur, selon M. Ly, qui compte sur l’accompagnement des secteurs public et privé. Toutes choses qui contribueront également à la vulgarisation des produits inventés.
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Le monde scolaire et universitaire est aussi dans le plan d’action du Cemapi surtout que « le Malien est un génie. Il a seulement besoin d’un cadre d’expression ». Toutefois, le directeur du Cemapi déplore l’absence d’une filière dédiée à la propriété industrielle au sein de notre université.
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Les moyens financiers constituent le nerf de ces objectifs. A ce niveau, le Cemapi s’activera à faire connaître toutes les possibilités de financement aux inventeurs locaux. Le directeur affirme que les partenaires ont assuré le Cemapi de leur soutien, à condition que ce dernier leur soumette un bon programme d’action.
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Le domaine des inventions au Mali a plus que jamais besoin d’une révolution. Pour cela, il faudra non seulement que les conditions idoines soient réunies autour des inventeurs, mais aussi l’existence d’une volonté politique affichée est nécessaire.
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Ogopémo Ouologuem
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(stagiaire) 26 octobre 2007
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